«Mais c'est normal, quand on est idiot, on fait des choses d'idiot» , a lancé lundi Salvatore Sirigu à propos de Morgan Amalfitano. Auteur d'un coup de coude, puis d'une gifle sur Blaise Matuidi, le milieu offensif marseillais aurait sans doute mérité un carton rouge dimanche soir lors du clasico OM-PSG (2-2). Cet épisode fait en tout cas couler beaucoup d'encre et l'image de l'ancien Merlu est ternie par ce comportement.
C. Gourcuff - «le contraire d'un faux-cul»
Pourtant, Amalfitano possède de nombreux soutiens alors que les critiques déferlent de toutes parts. «Quelquefois, il faudrait peut-être qu'il se canalise, qu'il se calme. Concernant cet incident, j'ai l'impression que quelque chose a dû se passer avant... (...) Il est le contraire d'un faux-cul, et par les temps qui courent, c'est très appréciable» , a déclaré dans La Provence son ancien entraîneur Christian Gourcuff qui n'est visiblement pas choqué.
Même son de cloche du côté de son ex-coach à Sedan José Pasqualetti : «Il a de la personnalité. C'est un gagneur. Parce que quelqu'un met une gifle dans un geste d'humeur, il serait un voyou ?» L'agressivité et la nervosité affichées par le joueur depuis plusieurs mois fait cependant débat. Pas de quoi inquiéter Serge Romano qui estime qu'Amalfitano est un «sanguin» et un «compétiteur» mais qu'il ne «cause jamais de souci» .
Chapron a parlé aux deux joueurs
Ses mauvais gestes ne sont pourtant pas passés inaperçus dimanche, sauf pour l'arbitre Tony Chapron qui n'a rien vu même s'il a convoqué les deux joueurs à la mi-temps après la courte échauffourée. «J'ai convoqué les deux protagonistes à la mi-temps ainsi qu'Anigo et Leonardo. Je les ai rappelés à leurs devoirs. Le match était retransmis à la télévision et devant 2,7 millions de téléspectateurs, on doit être soucieux de l'image qu'on véhicule» , a expliqué l'homme en noir au Dauphiné Libéré.
Trop tard, les images ont tourné en boucle et Amalfitano en a pris pour son grade. Pour Pasqualetti, un tel geste serait d'ailleurs passé plus inaperçu s'il n'avait pas eu lieu pendant le clasico. «On en fait toute une histoire, parce qu'il y a la télé, avec 48 caméras par match... Mais c'est quand même bien moins grave que certains tacles qu'on peut parfois voir» , indique le coach istréen. L'Olympien risque en tout cas plusieurs matchs de suspension et sera fixé jeudi sur son éventuelle sanction.
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