Fidèle à elle-même, l'équipe d'Espagne a enquillé un succès probant en Biélorussie (0-4) vendredi soir, lors de la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. A trois jours d'accueillir la France à Madrid, la Roja a fait le plein de confiance (mais en avait-elle vraiment besoin ?) alors que les Bleus ne se sont pas rassurés du tout en perdant face au Japon en amical (0-1).
Dans ces conditions, les doubles champions d'Europe et champions du monde en titre ont-ils quelque chose à craindre des coéquipiers d'Hugo Lloris à l'heure des retrouvailles, trois mois et demi après les avoir battus (2-0) sans forcer en quart de finale de l'Euro 2012 ?
A Minsk vendredi soir, les Espagnols ont pourtant joué sans Andrés Iniesta laissé au repos, sans leur charnière centrale Carles Puyol – Gerard Piqué tous deux à l'infirmerie, et sans avant-centre de métier, Cesc Fabregas assurant le rôle en pointe… Mais quels que soient les joueurs alignés et la configuration tactique, la Roja évolue sur une autre planète.
Pedro et Del Bosque se méfient de la France
Malgré leur supériorité prouvée depuis quatre ans, les Espagnols prennent chaque match avec le plus grand des sérieux et ne commettront pas l'erreur de sous-estimer les Bleus auxquels ils sont pourtant nettement supérieurs sur le papier. «C'est une équipe très dangereuse avec des joueurs importants. La manière dont ils jouent va nous poser des problèmes» , a prévu Pedro Rodriguez, auteur d'un triplé en Biélorussie.
«La France sera un adversaire compliqué parce que c'est une très bonne sélection. Ils ont de très bons joueurs, des attaquants qui jouent dans la profondeur. De plus, ils possèdent aussi des joueurs très forts physiquement. Ce sera un duel exigeant» , a confirmé le sélectionneur Vicente Del Bosque. Si le Bleus ne pourront même pas compter sur un complexe de supériorité de l'Espagne, comment faire pour ramener un résultat ?
Iniesta se souvient de l'Euro
Si tout est toujours possible en football, et l'on croise les doigts pour que David batte Goliath, les Français devront avant tout ne pas faire de leur côté de complexe d'infériorité et donner tout ce qu'ils ont pour ne rien regretter. «Durant l'Euro, une équipe comme la France était plus préoccupée par nous (que par son propre jeu), c'est le résultat du respect qu'a acquis la sélection (espagnole)» au fil des ans, a ainsi souligné Iniesta. Conclusion : les Bleus devront jouer crânement leur chance, pour ne rien regretter.
La France a-t-elle une chance de ramener un résultat d'Espagne mardi ? Pour en débattre, rendez-vous ci-dessous dans l'espace «Publiez un commentaire»…