Cela ne valait pas la célèbre colère du coach du Bayern Giovanni Trapattoni en 1998, mais tout de même : Roberto Mancini a poussé lundi un gros coup de gueule devant les journalistes qui ne cessaient de l'interroger sur son possible départ vers Monaco en fin de saison dernière. Une réaction qui en dit long sur les tensions que subit actuellement l'ancien entraîneur de l'Inter Milan.
Des résultats décevants
Avec 1 point pris lors des trois premières journées de Ligue des Champions, les Citizens paraissent bien mal partis pour se sortir du groupe de la mort (Real Madrid, Ajax Amsterdam et Borussia Dortmund). Ce que le technicien italien ne niait pas en déclarant il y a peu que son équipe n'était «pas encore prête» pour cette compétition.
Le problème, c'est que l'impression laissée en championnat est à peine meilleure. Certes, City est toujours invaincu après 10 journées, mais à l'image du 0-0 de samedi à West Ham, l'équipe a perdu sa froide efficacité de l'an dernier. Elle semble désunie et, comme l'a ressenti l'ailier de l'Ajax Ryan Babel lors du match aller, «les joueurs ne sont pas prêts à faire le sale boulot pour les autres».
L'ombre de Guardiola
À ces résultats décevants s'ajoute une certaine défiance du vestiaire à l'égard d'un coach aux choix tactiques contestés (Micah Richards s'était ouvertement plaint du passage à trois défenseurs lors du match aller), et dont on sait désormais qu'il a songé à partir il y a quelques mois, ce qui ne contribue pas à renforcer son autorité.
Rien d'étonnant, donc, à ce que Mancini ait l'impression de jouer une partie de son avenir ce soir contre le club néerlandais. Une défaite serait en effet particulièrement malvenue à l'heure où l'ombre de Pep Guardiola - City vient de recruter l'ancien directeur sportif du Barça - plane de plus en plus sur le poste d'entraîneur...
Et vous, que vous inspire le parcours de Manchester City ? Pensez-vous que Roberto Mancini puisse être menacé en cas d'élimination ? N'hésitez pas à en débattre dans la rubrique "Commentaires" ci-dessous.