Le monde du ballon rond est parfois étrange. On n'aurait pas idée d'agresser un acteur parce que son dernier film est mauvais, ni de s'en prendre au pauvre type grillé par Usain Bolt en finale du 100 mètres. Dans le football, en revanche, des fans peuvent se permettre d'envahir le vestiaire de leur équipe après une défaite. C'est ce qui s'est passé vendredi soir à Nancy après le revers concédé par les hommes de Jean Fernandez.
Ndy Assembe essuie quelques coups
Les images de BeIn Sport filmées après la rencontre ont en effet montré que quelques grappes de supporters nancéiens avaient forcé un barrage des stadiers pour atteindre la porte des vestiaires, où les joueurs lorrains digéraient cette nouvelle contre-performance. Le portier de l'équipe Guy-Roland Ndy Assembe a même essuyé quelques coups, sans gravité toutefois.
Cette scène surréaliste a évidemment fait bondir le président du club Jacques Rousselot, qui a aussitôt déclaré qu'il comptait «chercher les auteurs» de ces actes : «Le sport et surtout le football ne méritent pas un tel traitement. Ces pseudo-supporters n'ont rien à faire dans le foot. Je ne tolèrerai jamais de telles atteintes à l'intégrité de mes joueurs.»
Rousselot et Fernandez furieux
Même discours chez l'entraîneur Jean Fernandez, pour qui les fauteurs de trouble «ne peuvent pas être appelés des supporters». Leur comportement ne peut en effet que nuire à la sérénité de l'effectif nancéien, déjà mis à mal par des résultats calamiteux : le club est dernier de Ligue 1 avec seulement 5 points (et autant de buts inscrits).
Alors oui, c'est vrai, le spectacle à Marcel-Picot est très décevant cette saison. Les joueurs sont sans doute les premiers à le déplorer, mais il faut bien trois relégués en fin de saison. Et si l'ASNL n'en fait pas encore partie - le championnat est encore long -, elle se prépare en tout cas à vivre des moments difficiles. Sur et en dehors du terrain...
Et vous, que vous inspire la réaction des supporters de Nancy ? Le club peut-il encore se maintenir, selon vous ? N'hésitez pas à en débattre dans la rubrique "Commentaires" ci-dessous.