Roberto Mancini peut-il être licencié ? Cette perspective semblait ubuesque il y a six mois, lorsque le technicien italien venait de décrocher un titre de champion attendu par Manchester City depuis 1968. Mais l'élimination en Ligue des Champions est passée par là et l'ancien Intériste semble n'avoir d'autre choix dorénavant que de remporter à nouveau la Premier League s'il ne veut pas laisser sa place à Pep Guardiola au mois de juin.
Mancini et Ferguson se renvoient la balle
Pour être à nouveau champion, City doit commencer par battre son meilleur ennemi United dimanche lors de la 16e journée de Premier League. Leaders avant la rencontre, les Red Devils prendraient 6 points d'avance en cas de succès. Et mettraient fin à l'hégémonie des Citizens sur la ville : l'an dernier, Kompany et sa bande avaient remporté les deux derbies, le premier sur le score humiliant de 6-1, le second plus modestement (1-0).
Le souvenir du match retour, lors duquel les deux hommes s'étaient disputés sur le bord du terrain, explique sans doute l'inhabituelle tension qui humectait les propos des entraîneurs ces derniers jours. «City a eu 21 penalties l'an dernier. Si c'était nous, il y aurait une enquête à la Chambre des Communes», a dégainé le coach de ManU Alex Ferguson. La réponse de Mancini a fusé : «United a dû obtenir quatre ou cinq penalties lors des dix derniers matchs. Mais là , Ferguson n'a rien dit.»
City veut évacuer la pression
On n'ose se mettre à la place du pauvre type chargé d'arbitrer ce match et condamné à ne pas se tromper. Reste que c'est bien City, au vu du classement actuel, qui aura le moins le droit à l'erreur. Et lorsque Mancini déclare que «United est favori», il faut sans doute y voir une façon d'ôter la pression qui pèse sur les épaules de ses joueurs. Et les siennes, désormais.
Et vous, que pensez-vous de la guerre de mots que se livrent Ferguson et Mancini ? Quel est votre pronostic pour le match de dimanche ? N'hésitez pas à en débattre dans la rubrique "Commentaires" ci-dessous.