Le match disputé à huis clos face à l'Olympique de Marseille mercredi dernier (1-2) était un premier avertissement pour Bastia. Mais près de 3 000 supporters s'étaient réunis sur le parking du stade pour suivre le match sur un écran géant. Après avoir accueilli le bus des Phocéens à coups de bombes agricoles et autres projectiles, des supporters corses ont fait usage de fumigènes aux abords de l'enceinte. La goutte d'eau de trop pour la Ligue.
La Ligue suspend le stade Armand-Césari
Jeudi soir, la Commission de discipline de la Ligue et son président Pascal Garibian ont décidé de suspendre à titre conservatoire le stade Armand-Césari, forçant les Bastiais à trouver une nouvelle enceinte pour accueillir Nancy le samedi 22 décembre (20h) lors de la 19e journée de L1. Si le président de la Ligue de Football Professionnel (LFP) Frédéric Thiriez a publié un communiqué sur le site rappelant «l'accumulation des incidents graves qui se sont succédé cette saison dans le stade de Bastia» , les réactions corses ne se font pas attendre.
J. Rothen – «on veut tuer ce club»
Premier à réagir dans la nuit de jeudi à vendredi, le président du Sporting Pierre-Marie Geronimi est monté au créneau. «C'est une totale stupéfaction. On est abasourdi par ce type de décision» , a fulminé le président bastiais sur RMC. «On est en train de nous reprocher des choses qui se sont passées en dehors du stade. C'est la voie publique. C'est de l'acharnement. On veut nous tuer» , a-t-il renchéri. «Si on avait voulu qu'on déclare forfait contre Nancy, on ne s'y serait pas pris autrement.»
Même son de cloche chez l'ancien joueur du Paris Saint-Germain Jérôme Rothen. «En quinze ans, je n'ai jamais vu un stade suspendu car le bus a été caillassé. On a l'impression que le Sporting dérange en Ligue 1. Mais nous dérangerons encore longtemps. On veut tout simplement tuer le club» , s'est insurgé Rothen en conférence de presse.
Le SC Bastia a prévu de saisir le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) dans les jours à venir. L'emblématique dirigeant du Sporting Club de Bastia, Jo Bonavita a quant à lui entamé une grève de la faim pour dénoncer la décision de la Ligue.
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