On ne s'en doutait pas à l'époque, mais la réception du PSG à la Mosson le 11 novembre dernier (1-1) restera peut-être le dernier match de la carrière professionnelle de Cyril Jeunechamp. Une semaine plus tard, à l'issue de la rencontre Montpellier-Valenciennes (1-1) à laquelle il n'avait pas pris part, le défenseur frappait un journaliste de L'Équipe présent en zone mixte. Résultat : un an de suspension.
La mauvaise réputation
Les soutiens de Jeunechamp déplorent en premier lieu la lourdeur de la punition. «Ils auraient pu mettre 10 ans, c'était la même chose», pestait ainsi Philippe Delaye, membre de l'encadrement du MHSC, après la décision de la LFP. Le club héraultais a d'ailleurs publié ce vendredi un communiqué dans lequel il regrette «la sévérité de la sanction et les répercussions humaines et sportives qu'elle entraîne.»
En dix-sept saisons parmi l'élite, Jeunechamp a écopé de 17 cartons rouges et 120 cartons jaunes. Un record. De là à penser que l'ancien Auxerrois a été jugé sur sa réputation, il n'y a qu'un pas que beaucoup franchiront sans doute.
Une probable fin de carrière
Plus encore que la sanction elle-même, c'est son timing qui soulève la colère. Compte tenu de l'âge du joueur (37 ans), les membres de la Commission de discipline de la LFP savaient pertinemment que leur verdict précipitait la fin de la carrière du joueur.
Invité à s'exprimer sur le sujet vendredi en conférence de presse, l'entraîneur de Saint-Étienne Christophe Galtier s'est offusqué de cette retraite forcée : «Que le geste et l'attitude soient sanctionnés, il n'y a pas de problème. Mais que sa carrière s'achève là -dessus, c'est inadmissible.» Cyril Jeunechamp a encore la possibilité de faire appel. Mais il est peu probable qu'il puisse rejouer cette saison.
Et vous, que pensez-vous de la sanction infligée à Cyril Jeunechamp ? Vous paraît-elle exagérée ? N'hésitez pas à en débattre dans la rubrique "Commentaires" ci-dessous.