L'annonce de la décision du Conseil constitutionnel, qui a censuré ce samedi l'emblématique taxe à 75% sur les revenus de plus d'un million d'euros par an voulue par le président de la République François Hollande, a été vécue comme une victoire par le football français, qui n'a jamais caché son inquiétude à ce sujet.
Même si le gouvernement n'a pas dit son dernier mot, le foot français ne cache pas son soulagement, en particulier Frédéric Thiriez. «Le football professionnel a eu bien raison de se battre ! Depuis le début, nous tirons la sonnette d'alarme sur les dangers d'une telle taxation. (…) Face à une grave menace pour son avenir, le football professionnel français, solidaire, a remporté une belle et indispensable victoire collective», a réagi le président de la LFP.
«On aurait pu devenir comme la Belgique ou l'Ecosse»
Les autres dirigeants du foot français savourent eux aussi, mais restent toutefois prudents, à l'image de Stéphane Saint-Raymond, qui sait que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a promis de présenter une nouvelle mouture de la taxe. «Une nouvelle loi sera présentée. C'est un petit soulagement, un beau cadeau de Noël, mais souvent les cadeaux de Noël ne durent pas», prévient le directeur de l'information de l'UNFP.
La décision du Conseil des Sages permet néanmoins au football français de sauver sa peau, selon Michaël Manuello. «Ca aurait eu un impact énorme : avec la taxe à 75%, on aurait pu devenir comme la Belgique ou l'Ecosse en matière de football», estime l'agent de joueurs, interrogé par Libération. Une centaine de joueurs du championnat de France était concernée par cette mesure.
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