le 14/01/2013 à 13h14

Premier League : la guerre des riches est déclarée !

Manchester United fait partie des quatre clubs protestataires.
Manchester United, Arsenal, Liverpool et Tottenham se sont alliés en Angleterre pour dénoncer les dépenses insensées de Chelsea et Manchester City sur le marché des transferts. Quand l'hôpital se moque de la charité ?

La lettre, à en-tête d'Arsenal, est datée du 17 décembre. Adressée au directeur exécutif de la Premier League Richard Scudamore, elle débute ainsi : «Cher Richard. Merci pour votre travail sur le sujet essentiel de la réglementation économique de la Premier League. Toutefois, nous estimons que les dernières propositions ne vont pas assez loin pour limiter les dépenses inflationnistes qui mettent tant de pression sur les clubs de toute la ligue.»

Le but de ce courrier, révélé ce lundi matin par le Daily Mail : dénoncer à mots couverts la politique de recrutement très onéreuse de Chelsea et Manchester City. Passée cette introduction, la lettre défend d'ailleurs avec vigueur la mise en place rapide des règles du fair-play économique.

Un affrontement entre riches et nouveaux riches

L'initiative a de quoi faire sourire. En effet, la bande des quatre qui s'élève contre les "dépenses inflationnistes" de leurs rivaux est elle-même habituée de ce genre d'investissements. Manchester United, dont le budget est estimé à près de 370 millions d'euros, n'a-t-il pas dépensé 30 M€ cet été pour s'attacher les services de Robin Van Persie, grillant la politesse aux Citizens eux-mêmes ?

Les Reds, quant à eux, se sont fait une spécialité depuis quelques années d'investir des sommes folles sur des joueurs tout juste prometteurs : 22 M€ pour Downing, 15 M€ pour Henderson, 19 M€ sur Joe Allen… Et cet argent, il provient bien souvent du porte-monnaie d'investisseurs (le groupe américain Fenway Sports Group à Liverpool), et non des bénéfices générés par les clubs eux-mêmes, comme voudrait l'imposer le fair-play financier.

Seul Arsenal, finalement, pratique une politique de rigueur financière, les ventes de joueurs compensant les achats futurs. De là à en faire un club "pauvre" , il y a quand même un pas… Bref, tout cela ressemble à une guerre entre riches et nouveaux riches, les premiers supportant visiblement mal de voir leur place menacée par ces voisins un peu envahissants.

Et vous, que vous inspire cette affaire ? Les doléances des quatre clubs se justifient-elles, selon vous ? N'hésitez pas à en débattre dans la rubrique "Commentaires" ci-dessous.

Par Julien Demets, le 14/01/2013 à 13h14
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