Lorsque Jean Fernandez a quitté l'ASNL, certains esprits malins ont soupçonné l'ancien entraîneur de Marseille de vouloir éviter une relégation annoncée. Ce dont le technicien se défend aujourd'hui : «Quand on dit que je suis parti en catimini, comme un voleur, avec l'état d'esprit d'un mercenaire, c'est faux. Je n'ai jamais fui mes responsabilités. On a d'ailleurs dit que j'étais très courageux de venir à Nancy. J'étais prêt à me battre, il y avait encore un espoir.»
Rousselot ne lui parlait plus
Mais alors, pourquoi avoir bouclé ses valises ? Ce n'est pas vraiment un mystère, les relations entre Fernandez et son président Jacques Rousselot s'étaient détériorées, au point que le dirigeant n'avertissait même plus son entraîneur des derniers transferts de l'équipe. «Mollo et André Luiz s'en vont sans que je sois au courant, poursuit le coach. J'ai appris que je n'avais plus mon mot à dire. À ce moment-là , j'ai réfléchi et pris l'initiative d'arrêter, car le club n'avait pas le courage de le faire.»
Le divorce ne s'est pas vraiment réglé à l'amiable, Fernandez affirmant par exemple n'avoir même pas eu la possibilité de saluer les joueurs, ni de discuter avec son président avant son départ. «C'est la première fois en 28 ans de carrière que je vis cette situation.»
Fernandez veut (encore) rebondir
Malgré cette expérience douloureuse, Jean Fernandez, qui a déjà entraîné huit clubs dans l'Hexagone, ne tire pas un trait sur la suite de sa carrière. Il souhaite «rebondir dans le championnat français» à la tête d'une équipe «avec de l'ambition». En attendant, c'est l'ASNL qui, depuis son départ, a retrouvé quelques couleurs : les Lorrains ont même battu Lorient ce samedi lors de la 22e journée de championnat. Preuve qu'un ressort était bien cassé entre l'ancien coach de l'équipe et le vestiaire...
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