Il eut été étonnant que Michel Platini confirme les accusations formulées à son encontre par France Football, concernant son vote en faveur du Qatar pour l'organisation de la Coupe du monde 2022. Comme il ne pouvait pas non plus rester silencieux, le président de l'UEFA est rapidement monté au créneau pour démentir et brandir la menace de poursuites.
Quand Sarkozy a réuni Platini, Bazin et le prince du Qatar...
Ce mardi, le bi-hebdomadaire a en effet publié les résultats d'une enquête intitulée «Qatargate» , menée sur les conditions d'obtention de la compétition par le Qatar. Selon le journal, de fortes présomptions de collusion et de corruption existent, liées à un lobbying mené sans relâche par le pays du Golfe persique auprès des membres de la FIFA chargés de voter pour désigner l'heureux élu.
Parmi ces membres figure Platini. Selon France Football, l'ancien international français, invité par Nicolas Sarkozy alors président de la République pour un déjeuner secret à l'Elysée en compagnie du prince du Qatar Tamin bin Hamad al-Thani et de Sébastien Bazin alors propriétaire du PSG, aurait été incité par l'ancien chef de l'Etat, à donner son vote au Qatar plutôt qu'aux Etats-Unis qui avaient ses faveurs jusqu'alors, toujours selon le journal.
Platini dément toute influence
«Je l'ai déjà répété, le président Sarkozy ne se serait jamais permis de me demander de voter pour Qatar 2022 car il sait que je suis un homme libre. J'ai donc fait mon choix en toute indépendance, en suivant une logique simple qui est celle que je prône depuis toujours : l'ouverture à des pays qui n'ont encore jamais organisé de grands événements sportifs» , a répondu Platini.
Le président de l'UEFA a par ailleurs démenti avoir choisi de voter pour le Qatar afin de favoriser des échanges entre l'Etat français et le Qatar. «Je ne m'interdis pas d'attaquer en justice toute personne qui mettra en doute mon intégrité dans ce vote» , a-t-il ajouté. Selon France Football, les questions du rachat du PSG et de la création d'une chaine concurrente à Canal+ avaient été mises sur la table, en échange du vote de Platini... Qui croire : Michel Platini ou France Football ?
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