Il y a encore un an, Yann M'Vila était promis à un avenir doré. Considéré comme l'un des joueurs les plus talentueux à son poste et devenu un titulaire indiscutable en équipe de France sous l'ère Laurent Blanc, il était l'une des fiertés de la nouvelle génération tricolore. Courtisé à cette époque par les plus grands clubs européens, le milieu défensif a finalement fini par rejoindre cet hiver le Rubin Kazan.
M'Vila n'a pas hésité très longtemps
Un choix surprenant mais une décision rapidement prise par le natif d'Amiens. «Ce fut un choix très rapide. J'ai toujours dit que j'allais signer dans un club où le coach me voulait, pas seulement le directeur général ou le président. J'ai discuté avec le coach du Rubin (K. Berduyev), son discours était convaincant» , a déclaré M'Vila sur le site officiel du Stade Rennais.
L'ancien Rennais reconnaît que cette destination n'est pas vraiment celle envisagée il y a encore quelques mois. Il faut dire que M'Vila s'est depuis offert plusieurs sorties de route qui ont ralenti son ascension. Après plusieurs déboires extra-sportifs, il s'est fait remarquer en ne serrant pas la main de Laurent Blanc lors de sa sortie face à l'Espagne durant l'Euro 2012, puis s'est ensuite fait rattraper par la patrouille après une virée en discothèque entre deux matchs de barrage de l'équipe de France Espoirs.
M'Vila veut se reconstruire une image
Conséquences, M'Vila s'est offert une image de joueur immature et s'est mis les supporters français à dos. Suspendu de toutes sélections tricolores jusqu'au 30 juin 2014, il va toutefois retomber dans l'anonymat au cours des prochains mois au sein du championnat russe. Un anonymat souhaité par le joueur qui cherche à se reconstruire. «Oui bien sûr, c'est un championnat étonnant, mais je pense que ce n'est pas plus mal pour moi vu ce que j'ai vécu en France. Je vais m'exiler, pour me refaire une santé et revenir encore plus fort» , a-t-il confié.
M'Vila ne pouvait plus attendre. «Aujourd'hui ça va bien. Mais dans un mois, si ce n'est plus le cas, je serai tout de suite critiqué. C'est pour cela que j'ai préféré partir maintenant» , indique-t-il. Désireux de se concentrer uniquement sur son football, l'international français estime qu'il n'y «aura que ça à faire» dans un championnat russe peu médiatisé. Se faire oublier pour revenir plus fort avec une nouvelle image, telle est l'ambition du joueur. Seul l'avenir pourra dire si ce choix aura été payant.
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