le 10/03/2005 à 10h41

Monaco - PSV Eindhoven, revue de presse

L'AS Monaco ne reproduira pas son épopée de la saison dernière. Eliminée sans gloire par le PSV Eindhoven (0-2), l'équipe de la Principauté laisse les journaux de ce matin à leur déception.

Les quotidiens regrettent le Monaco de l'an dernier

«Même pas le temps de rêver.» La frustration est palpable dans les colonnes de L'Equipe. Le quotidien stigmatise les «manques techniques» de l'ASM et «l'absence de patron sur le terrain.» Après l'ouverture du score du PSV «sur une énième coup de pied arrêté» , les joueurs Rouge et Blanc n'ont pas été capables «de se sublimer, d'emballer ce huitième de finale en y insufflant la folie offensive de la saison dernière.» Dans ses traditionnelles notes, le quotidien salue le retour de Chevanton, crédité d'un 6 sur 10. L'Uruguayen «a mis beaucoup de coeur et de vivacité dans ce qu'il a entrepris.» Hélas, «ça n'a jamais déstabilisé la solide défense centrale hollandaise.»

«Monaco passe à la trappe» titre Aujourd'hui. L'équipe de Didier Deschamps, incapable d'inscrire un but en 180 minutes face au PSV, a «montré ses limites.» Le quotidien ne peut s'empêcher d'établir le parallèle entre l'ASM version 2004-2005 et celui de l'an dernier, finaliste de la Ligue des Champions : «ce Monaco-là n'a décidément pas l'étoffe de son prédécesseur.» «L'implacable solidité du bloc néerlandais» a eu raison d'une équipe princière qui «manque cruellement de réalisme.» Chevanton et les siens «quittent l'Europe la tête basse.»

Une fois de plus, dans le titre de Libération, c'est la solidité défensive du PSV qui est mis en exergue : «Monaco bute sur Eindhoven.» «Une domination stérile» et «beaucoup de maladresses» ont ôté tout espoir de victoire aux hommes de Deschamps, dont la fin de match, après le deuxième but batave, ressemblait à un «calvaire» . Au final, l'équipe de la Principauté est «logiquement» éliminée.

La presse régionale revient longuement sur l'élimination monégasque. «Monaco s'arrête là» , titre Nice-Matin. «Sans solutions, sans inspiration, sans flamme» , les coéquipiers de Julien Rodriguez ne pouvaient rivaliser avec Eindhoven.

Pour Ouest France, les Monégasques quittent la plus prestigieuse des compétitions européennes «par la petite porte.» Battus dans tous les secteurs de jeu, Givet et les siens n'avaient «pas assez de maîtrise technique, d'inspiration, de duels gagnés pour faire mouche.» Le quotidien déplore les «maladresses» , les «ballons qui n'arrivaient pas» et les «combinaisons éventées» des joueurs Rouge et Blanc. Bref, au vu de sa «triste prestation» , l'ASM «ne méritait pas de figurer parmi les huit meilleures équipes d'Europe.» Une fois de plus, on sent une pointe de nostalgie dans l'article de Ouest-France : pour se qualifier, «il aurait fallu un autre Monaco, celui de la saison dernière, par exemple...»

Les sites spécialisés amers

Le site officiel de Monaco ne cache pas sa déception : «L'ASM ne sera pas finaliste cette année !» Face à un adversaire «solide physiquement et réaliste offensivement» , les Monégasques «ne sont pas parvenus à profiter de leurs occasions nettes» . Ils se sont heurtés à une «muraille.»

«Fin de parcours pour Monaco» titre Sport 24. «Abusant du jeu dans l'axe» , les hommes de Didier Deschamps ont été «incapables de se montrer dangereux» et de perturber «la redoutable machine à gagner» hollandaise. En fin de compte, l'élimination est «logique» . L'ASM a-t-elle raté sa saison ? Quand on pense qu' «il ne reste désormais que la Coupe de France comme seul trophée à décrocher» , on peut se poser la question. «C'est bien peu pour un gagneur comme Deschamps» , constate le site.

Pour Football365, «Monaco tombe dans le piège.» Le PSV, «solide et organisé aux abords de la surface, beaucoup plus présent dans le domaine physique» a eu raison des ambitions monégasques. Après l'ouverture du score hollandaise, l'ASM, «trop pressée de revenir vite au score» , a confondu vitesse et précipitation. Les hommes de Guus Hiddink, qui avait mis en place une stratégie «attentiste» , n'en demandaient pas tant. Au niveau des prestations individuelles, Kallon, Saviola et Givet sont les moins bien notés avec un 4,5 sur 10. Le petit Argentin, «constamment battu dans le jeu aérien» , n'a jamais pesé sur les débats.

Les parutions de ce matin s'inclinent devant la solidité du PSV Eindhoven, et s'inquiètent pour l'avenir de Monaco, distancé en championnat et éliminé de la coupe d'Europe. Lyon est le seul club français en quart de finale de la Ligue des Champions.

Par Julien Demets, le 10/03/2005 à 10h41
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