Les valeurs en hausse
Espoir de l'homme en noir
De plus en plus tendance, l'homme en noir prend de la couleur. Du jaune par ci, du rouge par là … ! Même de la publicité sur les maillots… ! Le petit monde de l'arbitrage va bien diriez-vous ? Et bien non ! Malgré les apparences, malgré des indemnités revues à la hausse (multipliées par 8 entre 1990 et 2005), l'arbitre fait grise mine. Alors que des moyens technologiques… ou tout simplement logiques pourraient amplement les assister pour éviter les sempiternelles erreurs humaines… les institutions de football s'entêtent à vouloir humaniser des jugements qui par définition seront toujours teintés de subjectivité, des jugements qui seront toujours sous le feu critique des supporters, dirigeants et autres joueurs. Dernièrement, Anders Frisk a jeté l'éponge suite à des menaces de mort lâchement proférées par des «pseudo-supporters» de Chelsea… tout naturellement parce que leur gourou, maître Mourinho, les a incité de manière inconsciente et irresponsable en usant sa technique favorite faîte d'intox et de tentatives de déstabilisation. Alors, si seulement, cette louable décision de mettre un terme à sa carrière, véritable geste de désespoir, pouvait servir de détonateur et faire réfléchir le football… l'espoir serait de mise, les valeurs de l'arbitrage en hausse... ce serait déjà ça de gagné !
Football spectacle
Revenons un court instant sur un match sensationnel de par son déroulement ! Ce match Chelsea-Barcelone restera sans doute dans les annales. Défaits à l'aller (2-1), les Blues de Chelsea se devaient de prouver au football européen que leur réputation défensive n'était pas qu'une vaste campagne éhontée. Trois flèches offensives, trois buts en vingt minutes (Gudjohnsen 8e, Lampard 17e et Duff 19e) et c'est Stamford Bridge qui chavirait de bonheur ! Alors qu'on se dirigeait vers une déroute espagnole, Ronaldinho faisait son show et marquait les esprits par un but réparateur (penalty, 27e) puis par un autre aussi étonnant que déstabilisant (pointe au seize mètres à la 38e). Mi-temps sifflée par Collina, le temps de souffler quelques instants. Reprise plus calme en buts mais toujours avec des Blaugrana sûrs d'eux, une qualification provisoire en poche, un jeu technique, une possession de balle bien supérieure à son adversaire d'un soir, une maîtrise collective évidente… Mais surgit à la 76e min Captain Terry, de la tête, bien aidé par une faute volontaire de Ricardo Carvalho sur Valdes non signalée. 4-2, score final et qualification des Londoniens. Certes, la présence de failles défensives évidentes était indispensable pour vivre un tel scénario… mais que le football, ainsi joué, est spectaculaire.
Duo italien
Encore et encore la Juve et le Milan AC détonnent ! Forts de leurs qualifications respectives en Champions League contre le Real Madrid et Manchester United, Bianconeri et Rossoneri carburent au super ces temps-ci. Certes dans la douleur, mais ils avancent pas à pas vers le Scudetto. Qui de Capello ou Costacurta amènera les siens au sommet ? Le match est lancé. Ce week-end pourtant, les Milanais avaient fort à faire contre la Sampdoria à San Siro et les Turinois se déplaçaient au Chievo Vérone… Résultats ? Une victoire 1-0 pour Milan (Kaka) et une autre… 0-1 (Oliveira) pour la Juve. Egalité parfaite dans tous les sens ! soixante-trois points, dix-neuf victoires, six matches nuls, trois défaites, différence de buts de +30… Oui, égalité parfaite disions-nous… presque parfaite devrions-nous dire. Le Milan AC compte un but de plus au compteur des buts marqués et encaissés. Avec seize points d'avance sur l'Inter, auteur de son dix-septième match nul à Rome, le combat continue dans la plus grande tradition italienne…
A part ça ? Lyon a explosé le Werder Brême 7-2 en huitièmes de finale de Champions League (triplé de Wiltord) et Schalke 04 a remporté le sommet de la Bundesliga contre le Bayern Munich (1-0) et prend ainsi le pouvoir à neuf journées de la fin.
Les valeurs en baisse
Les Bleus de Paris
Aïe ! Et ça fait mal de perdre sans jouer ? Même le gentil Fournier commence à être exaspéré par la pauvreté mentale de ses joueurs. Alors qu'ils avaient la chance, ce week-end, de basculer proprement dans la première moitié du classement, les Parisiens ont touché le fond à Ajaccio. Sans faire injure aux hommes de Courbis, il faut bien avouer qu'on ne voit pas comment Pierre-Fanfan et sa troupe auraient pu l'emporter samedi soir. Un 5-3-2 étonnant (erreur reconnue par l'entraîneur), sans volonté, sans détermination, sans envie, sans tripes, les représentants de la Capitale sont venus en Corse, se sont habillés, ont couru puis sont rentrés chez eux… Une vie tranquille en fait… en attendant mieux ! Une chose est certaine, coach Vahid était trop intransigeant. Une autre se dessine, coach Laurent serait donc trop gentil ! A un moment donné, il faut ouvrir les yeux et à ce rythme là , ce sont les joueurs qui vont tout perdre ! A force de dire «vivement l'année prochaine» , il ne faudrait tout de même pas oublier qu'il reste neuf journées à jouer… oui, c'est le bon verbe… jouer !
Le blanc du Real
Onze points d'écart ! Un gouffre s'est créé entre le Barça et le Real Madrid. Vainqueurs 2-0 (Deco et Giuly) des Basques de l'Athletic Bilbao, les hommes de Frank Rijkaard prennent le large sur les Madrilènes qui ont chuté chez le quinzième de la Liga, Getafe. Triste équipe sans âme battue 2-1 (Solari), l'équipe de Vanderlei Luxemburgo est reparti dans ses travers de la fin d'année 2004. Déjà , l'élimination en Champions League face à la Juve leur avait ôté l'espoir de figurer sur les hautes marches européennes… mais voilà désormais les Galactiques éteints pour de bon. Plus rien à espérer de cette pâle saison, Raul et les siens vont donc vivre une deuxième saison blanche consécutive… blanc comme leur maillot qui semble ne plus faire peur à grand monde. Le seul objectif maintenant ? Patienter et faire son marché annuel. On annonce à grands coups de trompette les départs de Owen, Figo, Beckham ou encore Ronaldo en contrepartie des arrivées de Vieira, Reyes, Robinho ou encore Adriano…
Le rouge de Monaco et Lille
Mêmes couleurs, mêmes combats, mêmes résultats ! Des joutes européennes aux batailles nationales, Monégasques et Lillois suivent le même destin. Eliminés par le PSV Eindhoven en Champions League, Rodriguez et les siens souhaitaient rebondir en Ligue 1 dès Dimanche soir au stade de l'Abbé-Deschamps. Menant 2-1 à un quart d'heure de la fin (Rodriguez et Modesto contre Pieroni), ils ont longtemps cru que les trois points de la victoire étaient dans leur poche ! Hélas pour Didier Deschamps, un penalty fort litigieux offrait sur un plateau l'égalisation de Jaurès… et le partage des points. De leur côté, les Dogues, perdant la première manche des huitièmes de finale UEFA au Stadium Nord (0-1) contre ces mêmes Auxerrois, tenaient absolument à redresser la barre par une victoire contre des sereins Toulousains. Hélas pour Claude Puel, là aussi, un but d'Odemwingie contre un de Moreira… et c'est un seul point de gagné ou deux de perdus… c'est selon ! Monaco reste quatrième. Lille reste sur le podium à la troisième place.
A part ça ? L'AS Rome a encore perdu (dixième défaite, à Cagliari 3-0). Totti et sa bande pointent désormais à … vingt-cinq points des leaders.
A la semaine prochaine pour le nouveau baromètre !