«Neymar est le Justin Bieber du football. Brillant sur Youtube, du pipi de chat dans la réalité.» Les termes sont crus, mais le message posté par le milieu de terrain de l'OM Joey Barton sur Twitter pendant la rencontre amicale de lundi soir entre le Brésil et la Russie (1-1) reflète un sentiment de plus en plus partagé : Neymar est-il aussi bon qu'on le prétend ?
«Pas irremplaçable» pour Scolari
Depuis deux ans, l'attaquant du FC Santos est présenté comme l'alternative au duo Messi-Ronaldo. «La meilleure chose à faire serait d'aller en Europe afin de voir qui est le meilleur entre lui, Cristiano Ronaldo et Messi», avait ainsi déclaré l'ancien buteur de la Seleçao Ronaldo en décembre. La popularité de Neymar dans son pays témoigne également des espoirs placés en lui à un an et demi du Mondial au Brésil. En novembre 2012, le joueur de 21 ans était arrivé en tête d'un sondage répertoriant les joueurs préférés des supporters locaux, devançant très largement Lionel Messi (31,7% des voix contre 7,1% à l'Argentin).
Seulement voilà , chaque fois qu'il joue en Europe ou affronte des équipes autres que celles du championnat brésilien, le «nouveau Pelé» déçoit. Ce fut le cas lors des Jeux Olympiques en août. Les derniers matchs amicaux du Brésil face à l'Italie (2-2) et la Russie (1-1) n'ont en rien corrigé cette impression. Le sélectionneur auriverde Luiz Felipe Scolari a d'ailleurs rappelé, après le nul face aux Russes, que son attaquant n'était «pas irremplaçable».
Estimé à plus de 50 millions d'euros
Érigé en superstar sur la foi de quelques vidéos de ses meilleurs gestes, réduit à un simple produit marketing pour ses détracteurs, Neymar fait débat. Sa valeur réelle se situe sans doute entre ces deux extrêmes. Ce qui est certain, c'est que le joueur est encore loin d'être à maturité. Et que le club qui dépensera, dit-on, plus de 50 millions d'euros pour le recruter (on parle du FC Barcelone, voire de Manchester City ou du Bayern) prendra un risque...
Et vous, que pensez-vous de Neymar ? Est-il aussi fort qu'on le dit ? N'hésitez pas à en débattre dans la rubrique "Commentaires" ci-dessous.