C'est pour éviter d'avoir à disputer un match à huis-clos que les dirigeants de Saint-Étienne avaient décidé face à Bordeaux de condamner la partie de tribune habituellement occupée par le groupe de supporters des Green Angels. Peine perdue : cette rencontre à huis-clos, il y ont eu droit ce vendredi soir. Près de 25 000 spectateurs avaient certes pris place en tribunes, mais la plupart ont gardé le silence pour marquer leur opposition à la décision du club.
Galtier a vu des joueurs "choqués"
Il serait un peu facile de mettre sur le dos des supporters les 2 points perdus par les Verts (0-0). Mais il est certain que le silence de cathédrale qui a accompagné les premières minutes n'a pas favorisé l'emballement du match, très pauvre dans l'ensemble. L'arrière droit de l'ASSE François Clerc expliquait d'ailleurs après la rencontre que cette atmosphère avait pu «jouer sur le petit truc en plus qui aurait pu faire pencher la balance en notre faveur».
C'est toutefois de l'entraîneur Christophe Galtier que sont venues les critiques les plus sévères. Tout en prenant soin d'épargner un public qui l'adore («Dieu sait que je respecte les supporters, je ne remets pas la faute sur eux»), le technicien a déploré cette situation "incompréhensible" et injuste pour son effectif : «À la pause, j'ai vu mes joueurs choqués, la tête dans les chaussettes. Ils méritent des encouragements de la première à la 94e minute.»
La Ligue des Champions compromise
Quel que fut l'impact du public sur ce résultat, le fait est que Saint-Étienne a peut-être dit adieu vendredi soir à une qualification en C1. Lyon, troisième, peut en effet prendre quatre points d'avance s'il s'impose à Nancy dimanche. Mais Galtier y croit encore et lance un appel à ses supporters : «Combien de personnes dans le stade ont vu des matchs de Champions League de l'ASSE ? Pas une. Faisons tout pour y parvenir.» Les Verts recevront l'OM dans deux semaines. À huis-clos ou à Geoffroy-Guichard ?
Et vous, que vous inspire le mutisme des supporters stéphanois lors du match contre Bordeaux ? Le comprenez-vous ? N'hésitez pas à en débattre dans la rubrique "Commentaires" ci-dessous.