Les ennemis de mes ennemis sont mes amis, même si ceux-ci sont généralement mes ennemis. Les autorités, la Ligue et les médias ont au moins eu le mérite de mettre les Ultras d'accord...
Alors que certains d'entre eux (mais pas tous, certains entretiennent des relations amicales) se vouent habituellement une haine plus ou moins cordiale (les récents affrontements entre supporters lyonnais et marseillais en sont une preuve), 35 groupes d'Ultras ont décidé d'unir leur force.
Les Marseillais et les Bad Gones restent à l'écart
Ces groupes, supportant des clubs allant de la Ligue 1 à la CFA (mais parmi lesquels ne figurent pas plusieurs groupes importants, comme les Bad Gones ni aucun kop marseillais), se sont accordés pour publier un communiqué. Ils y dénoncent notamment la «campagne médiatique sans commune mesure» qui vient «de s'abattre sur les groupes de supporters français.»
«Nous avons toujours assumé nos responsabilités lors d'incidents impliquant nos groupes. Qu'un supporter soit sanctionné lorsqu'il enfreint la loi est normal et nous ne le contestons pas. Mais notre souhait est que la sanction soit à la mesure de la gravité de ses actes plutôt que de subir des lois d'exceptions ou des jugements inéquitables» , ont-ils plaidé.
Les Ultras dénoncent la répression et l'absence de dialogue
Pointés du doigt lors des débordements observés au Trocadéro puis lors des affrontements survenus entre Lyonnais et Marseillais aux abords d'un péage autoroutier, les Ultras se définissent comme «un acteur à part entière du football français» , regrettant la «répression» exercée par les pouvoirs publics et «l'absence de dialogue» .
Ils estiment aussi que «les récents incidents sont la preuve que la politique adoptée par le gouvernement et la LFP est inadaptée et surtout inefficace» , conclut le communiqué. Seront-ils entendus par les autorités ? Rien n'est moins sûr...
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