Ses coéquipiers n'ont pas brillé non plus dimanche soir face au Brésil (3-0). De plus, son pépin à un genou l'a obligé à se ménager à l'entraînement pendant dix jours et le contraindra à une opération cette semaine, probablement mardi. Mais les matchs se suivent et se ressemblent pour Karim Benzema, une nouvelle fois invisible face à la Seleçao.
K. Benzema - «pas un centre, pas une prise de risque...»
L'ancien Lyonnais est apparu dépité après la défaite. «On est tous déçus. En première période, on a eu quelques coups, mais on n'a pas réussi à marquer. Après, petit à petit, on s'est effondré. En deuxième période, on n'a pas eu une occasion, rien» , a-t-il déploré. «C'est toujours difficile de perdre, mais là , 3-0, c'est dur. Un match horrible» , a reconnu Benzema, des propos rapportés par L'Equipe.
Face à l'Uruguay puis au Brésil, les Bleus ont subi deux défaites sans marquer le moindre but. «Franchement, c'est dur, que ce soit pour moi, Giroud, Gomis ou n'importe quel attaquant. On n'a pas dix occasions par match, parfois même pas une seule» , a-t-il regretté. «Si tu n'as pas de ballon, tu ne peux pas marquer. Il n'y a pas un centre, pas une prise de risque. Encore une fois, pour un attaquant, c'est dur» , a ajouté Benzema.
Benzema pas seul responsable, mais responsable quand même
Effectivement, Giroud n'a pas fait mieux face à l'Uruguay, preuve que le problème ne provient pas uniquement de l'avant-centre, quel qu'il soit. Mais l'attaquant madrilène n'a plus trouvé le chemin des filets avec les Bleus depuis plus d'un an... S'il avait un Zinedine Zidane derrière lui, Benzema aurait sans doute plus de munitions à se mettre sous le crampon.
Toutefois, si l'animation des Bleus est déficiente, que l'individuel a tendance à prendre le pas sur le collectif, et que par conséquent les ballons ne lui arrivent pas assez souvent dans la surface, le Madrilène a évidemment une responsabilité dans sa non-réussite. Car depuis un an, il a eu des occasions de marquer, qu'il a toutes manquées.
Samedi, Didier Deschamps avait prévenu que Benzema «n'est pas intouchable» . Une réalité, mais des mots destinés à mettre autant l'attaquant devant ses responsabilités qu'à calmer la vindicte populaire, de plus en plus défavorable à l'égard de l'ex-Lyonnais. Lors des prochains mois, les Bleus joueront leur qualification pour le Mondial qui passera sans doute par les barrages. L'avant-centre numéro un de la France serait alors bien inspiré de retrouver le chemin des filets...
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