Après les révélations de soupçons de fraude fiscale à l'encontre de Lionel Messi et son père, la presse espagnole s'est largement emparée de l'affaire et ne s'est pas montrée très tendre avec l'international argentin, à l'instar d'El Mundo : «Messi salit son image en trichant pour éviter de payer des impôts» , titrait ainsi le journal espagnol. La Pulga faisait également la Une de Marca : «Un symbole frappé du soupçon» , titrait le plus grand quotidien sportif d'Espagne.
Le ministre des Sports rappelle la présomption d'innocence
Le principal intéressé avait déjà réagi par le biais d'un communiqué publié sur sa page Facebook. «Nous sommes surpris parce que nous n'avons jamais commis d'infraction d'aucune sorte. Nous avons toujours rempli nos obligations fiscales suivant les avis de nos conseillers fiscaux, qui sont chargés de clarifier la situation.»
L'affaire Messi a fait parler jusqu'au Congrès espagnol où le ministre des Sports, Jose Ignacio Wert, a rappelé et défendu la présomption d'innocence du joueur. «Nous allons être patients et mener des investigations, a-t-il réagi. Naturellement, la loi s'applique pour tout le monde, y compris pour le numéro un. Mais il faut toujours commencer par la présomption d'innocence, pour lui comme pour les autres.»
S. Rosell - «aucun doute sur l'innocente totale de Leo»
Et ce fut au tour du Barça de monter au soutien, ce jeudi, par la voix de son président, Sandro Rosell, lors d'une conférence de presse. «J'ai parlé avec sa famille. Ils sont très sereins, super sereins. Et nous, au club, nous sommes aussi sereins. Nous apportons tout notre soutien car nous n'avons aucun doute sur l'innocente totale de Leo», a déclaré le patron blaugrana.
Un soutien qui pourrait être étendu au niveau juridique, d'après ce qu'a laissé entendre le patron du club catalan. «Je ne sais pas si légalement nous pouvons agir au nom de Messi. Il faut en parler avec les services juridiques et surtout avec ses services juridiques», a-t-il expliqué.
Qu'est-il exactement reproché au quadruple Ballon d'Or ? D'avoir caché au Trésor Public une partie des revenus tirés du droit à l'image du joueur entre 2007 et 2009. Le fisc espagnol soupçonne plus précisément Messi d'avoir procédé à un montage en simulant la vente des droits à l'image à des sociétés écrans installées dans des paradis fiscaux, à Belize et en Uruguay, tout en signant en parallèle des contrats liés à ses droits à l'image avec d'autres sociétés basées en Suisse ou au Royaume-Uni. Des revenus étaient alors transférés de ces dernières vers les paradis fiscaux, permettant ainsi d'échapper au fisc.
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