Depuis une dizaine de jours, le Brésil est le théâtre de manifestations massives. Les Brésiliens protestent contre les dépenses importantes engagées par le pays pour organiser la Coupe des Confédérations et la Coupe du monde (environ 10 milliards d'euros) ce qui a notamment eu pour effet d'entraîner une hausse des prix.
Mais aussi, plus globalement, contre les scandales de corruption et le manque de résultats obtenus par les politiques pour améliorer les conditions de vie des habitants. Ces derniers jours, le mouvement a pris une ampleur considérable et s'est étendue aux quatre coins du pays.
Nouveaux affrontements mercredi dans tout le pays
Ces manifestations inquiètent sérieusement la classe politique, de par le nombre de ses participants, mais aussi «car c'est un mouvement qui sort des cadres traditionnels. C'est un mouvement d'individus qui transite de Facebook à la rue» et échappe aux syndicats, a constaté le député socialiste Chico Alencar, des propos rapportés par l'AFP.
Mercredi, de nouveaux affrontements ont eu lieu. Malgré la décision des autorités de baisser le prix des transports en commun (la hausse de leur tarif avait mis le feu aux poudres il y a dix jours à Sao Paulo), manifestants et policiers se sont opposés à Niteroi, près de Rio de Janeiro.
Plus de 7 000 protestataires étaient présents, dont 200 à 300 ont commis des violences. Par ailleurs, des manifestations, plus ou moins pacifiques, ont aussi eu lieu mercredi à Fortaleza en marge du match Brésil - Mexique (2-0), ainsi qu'à Belo Horizonte, Rio Branco et Brasilia...
Neymar réagit
«Nous respecterons toujours la manifestation démocratique, pacifique mais nous ne pouvons admettre en aucun cas ces violences, ces désordres qui créent des problèmes aux habitants de Niteroi» , a réagi le maire de la ville, Rodrigo Neves, à la télévision Globo news. Les manifestants ont reçu le soutien de joueurs de la Seleçao, au premier rang desquels Neymar, ce qui ne devrait pas les inciter à baisser pavillon.
«Je suis triste de tout ce qui se passe actuellement au Brésil. J'ai toujours pensé qu'il ne devrait pas être nécessaire de descendre dans la rue pour réclamer de meilleures conditions de transports, de santé, d'éducation et de sécurité. Tout ça, c'est le devoir du gouvernement» , a-t-il lancé sur les réseaux sociaux. Alors que la présidente Dilma Rousseff s'est dite «à l'écoute» des revendications des Brésiliens, de nouvelles manifestations sont prévues partout dans le pays ce jeudi...
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