le 08/09/2013 à 17h52

Bordeaux : pointé du doigt, Triaud répond sèchement aux supporters

Jean-Louis Triaud ne partage pas l'avis des supporters bordelais.
Déçus du mercato frileux et des résultats décevants de leur équipe, des supporters bordelais ont décidé de faire part de leur mécontentement en lançant une pétition. Des critiques injustes pour le président des Girondins Jean-Louis Triaud, qui défend son bilan et justifie ses décisions.

«Dans l'espoir d'un renouveau du FCGB !» A travers une pétition lancée sur Internet visant à dénoncer la mauvaise gestion du club aquitain, laquelle compte plus de 3.500 signatures ce dimanche, des supporters bordelais ont décidé de faire part de leur mécontentement. Dans les colonnes de Sud-Ouest, Jean-Louis Triaud répond aux critiques. Et le président des Girondins rappelle d'abord quelques chiffres pour défendre son bilan.

«Depuis que je préside aux destinées des Girondins (1996), nous avons gagné deux titres de champion, trois Coupes de la Ligue, deux trophées des champions et une Coupe de France. Nous avons participé à un quart de finale de Ligue des Champions, un quart de finale de Ligue Europa et nous sommes peut-être le club qui a joué le plus de matchs européens, souligne le dirigeant aquitain. Donc si on dit que la gestion du club sur cette période est un échec, ça n'est pas vrai, les chiffres prouvent le contraire.»

«Essayez d'être simplement supporters»

Triaud se défend aussi d'avoir renouvelé trop généreusement les contrats de ses joueurs après le dernier titre de champion. «En 2009, ces joueurs se trouvaient en période de renouvellement de contrat juste après un titre. (...) On a subi la pression logique de ces garçons pour une prolongation et une augmentation de salaire. Cela nous laissait tout de même très loin des salaires pratiqués dans les trois clubs leaders de la L1. Nos joueurs s'amusaient d'ailleurs à nous montrer la grille des salaires publiée dans France Football où le premier et seul Bordelais cité n'apparaissait qu'en 20e position.»

Autre source de mécontentement chez les supporters bordelais, le départ de Jaroslav Plasil, prêté à Catane. Là aussi, le président des Girondins s'agace. «On n'a pas remplacé Plasil parce qu'on avait décidé de ne remplacer que les joueurs indispensables. C'est un professionnel exemplaire mais il avait envie d'autre chose. Pour autant, j'ai cru comprendre, à travers tous les commentaires, qu'on le trouvait trop peu performant. Maintenant qu'il est parti, on le pare de toutes les vertus !»

Les joueurs en prennent aussi pour leur grade

Triaud tient aussi à rafraîchir la mémoire des fans des Marine et Blanc. «Je m'inscris en faux envers cette pétition qui ne propose, comme seule solution, que de virer Triaud. Je ne nie aucun droit à un public. Mais je lui rappelle les quolibets qui accompagnaient les entrées en jeu de Diabaté. Aujourd'hui, c'est la coqueluche du stade. A la lumière de cet exemple, je dis aux gens : "Soyez raisonnables, accordez-nous du crédit. Au lieu d'être contestataires ou critiques, essayez d'être simplement supporters."»

Bien lancé, le président bordelais en a profité aussi pour adresser un petit tacle à ses joueurs. «Il va falloir que l'on m'explique comment on peut faire une bonne première mi-temps contre Bastia et une deuxième très médiocre. Comment, après avoir pleuré toute la saison dernière en disant qu'on était désavantagé en jouant à 14h le dimanche, après avoir disputé la coupe d'Europe, on peut recevoir une leçon de Saint-Etienne qui se trouvait exactement dans le même cas de figure ? A croire, avec cette défaite, que la saison dernière, les joueurs nous ont raconté des conneries...»

La saison ne fait que débuter, mais Triaud est déjà bien chaud du côté de Bordeaux.

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Par Pierre-Damien Lacourte, le 08/09/2013 à 17h52
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