«Au bout de quatre journées, il ne faut pas tomber dans la sinistrose. Certes, au niveau des points, ce n'est pas ce dont on rêvait, mais on a eu de grosses équipes d'entrée... Il faut relativiser ce début de championnat», indiquait Ludovic Obraniak avant d'affronter le PSG vendredi dernier. Problème, Bordeaux est encore tombé face aux champions de France (0-2).
«On a essayé de se rapprocher un peu, mais Paris était trop fort», relevait de son côté Cédric Carrasso après la défaite des Girondins contre Paris, la troisième en cinq journées. Certes, comme le soulignent les deux cadres girondins, Bordeaux s'est «seulement» incliné face aux trois premiers du championnat cette saison : Monaco, Saint-Etienne et donc le PSG. Et a ensuite fait nul à Toulouse (1-1) et s'est imposé 1-0 contre Bastia.
Les exemples Ajaccio et Toulouse
Mais à l'arrivée, cela ne fait que 4 petits points au compteur et une 16e place au classement. Alors, faut-il s'inquiéter pour les Girondins ? Pour Obraniak et Carrasso, vous l'aurez compris, il n'est pas encore l'heure de tirer la sonnette d'alarme. Mais certains de leurs coéquipiers se montrent bien plus alarmistes. A l'image de Grégory Sertic.
«Ajaccio a bien réussi à faire match nul à Paris. Je ne pense pas que nous soyons inférieurs à Ajaccio. Nous aurions dû prendre au minimum ce point du match nul. C'est la même chose contre Monaco. A Saint-Etienne, nous avons fait un non-match. Nous ne pouvons nous en prendre qu'à nous», affirme le milieu de terrain bordelais, sur la touche en ce début de saison.
Domenech a vu des vétérans en défense
Carlos Henrique partage également cet avis. «Bien sûr, ça inquiète tout le monde, je pense. On peut prendre comme excuse que l'on a joué contre les grosses équipes mais d'autres clubs du bas de tableau comme Ajaccio ou Toulouse ont fait match nul contre le PSG ou Monaco chez eux. Nous, pour le moment, on n'arrive pas à trouver cet équilibre et c'est ça le plus inquiétant. La manière dont on prend des buts. Je pense que défensivement on n'est pas beaucoup efficace, on prend des buts évitables», note le défenseur brésilien.
«Le coach parle toute la semaine de situations qui peuvent arriver et on arrive au match, on prend l'action vue à la vidéo... Il faut être plus attentif à ça, poursuit Henrique. Je ne sais pas, il n'y a pas eu beaucoup de départs défensivement, presque tout le monde est là . Peut-être que l'on essaie de jouer dans une forme différente, un peu plus haut sur le terrain... Franchement, c'est difficile à dire. Il faut essayer de lever la tête maintenant car ça commence à faire cher.»
On en saura plus après la 8e journée
Alors qu'on fustige souvent son attaque, le problème de Bordeaux serait avant tout défensif pour Raymond Domenech. «La défense de Bordeaux, on a l'impression que c'est celle du dimanche après-midi. Celle des vétérans qui sont tous alignés parce qu'ils ne peuvent plus courir... Lucas a beau mettre un joli but, ce n'était pas des trous face à lui : c'était des gouffres... Ils sont quand même six alignés qui lèvent les bras. On dirait des vétérans», lâche l'ex-sélectionneur des Bleus.
Après l'Eintracht Francfort en Ligue Europa jeudi, Bordeaux affrontera Lorient, Reims et Evian en championnat. Après la 8e journée, on saura alors s'il faut réellement se faire du souci pour le club aquitain, ou si les Girondins se sont simplement inclinés face à meilleur qu'eux.
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