L'Olympique de Marseille peut avoir des regrets. Battu par Arsenal (1-2) au Stade Vélodrome mercredi soir pour son premier match de la phase de poules de la Ligue des Champions, le club phocéen avait pourtant la possibilité de remporter les trois points tant il a posé des problèmes à une formation londonienne décevante pendant près d'une heure. Le réalisme a cependant fait la différence, mais le tournant du match a surtout été l'erreur de Jérémy Morel sur l'ouverture du score des Gunners.
En loupant son dégagement de la tête, le latéral gauche olympien a offert un caviar à Theo Walcott qui n'en demandait pas tant. A terre après son erreur, l'ancien Lorientais a rapidement été relevé par certains de ses coéquipiers, désireux de rapidement remettre leur partenaire dans la partie. Une réaction qui montre une nouvelle fois cet esprit de solidarité qui caractérise cette formation de l'OM depuis la saison dernière.
Ayew et Baup volent au secours de Morel
Après la défaite, André Ayew a d'ailleurs tenu à défendre son coéquipier. «Tout le monde me parle de boulette, mais il a du monde devant lui et il voit le ballon à la dernière minute. Il s'en sort comme il peut. Ce n'est pas une erreur. Il a bien fermé l'axe et a tenté d'écarter le ballon. Il a fait un gros match, a été fort défensivement. Peu de joueurs peuvent tenir Walcott comme il l'a fait» , a déclaré le milieu offensif phocéen.
Même son de cloche du côté d'Elie Baup, qui préfère aussi s'attarder sur le bon match de son défenseur. «Il ne faut pas accabler le joueur dans le sens où il a fait un très gros match face à Walcott qui est un très bon joueur. Jusqu'à ce moment-là , il l'avait contrôlé parfaitement et Walcott ne s'était pas illustré. Mais la moindre erreur, on la paie cash» , a expliqué le coach de l'OM. Problème, c'est sur cette erreur de Morel que Marseille a certainement vu la victoire s'envoler alors que la maîtrise du jeu était marseillaise. Un joueur qui n'a pas vraiment bonne réputation depuis son arrivée en 2011.
Morel, le bouc émissaire
Auteur d'une première saison décevante, Morel a pourtant réalisé un exercice 2012-2013 satisfaisant avec 46 matchs disputés comme titulaire, toutes compétitions confondues. Mais l'ex-Merlu traîne comme un boulet une étiquette de joueur visiblement pas assez séduisant pour l'OM. Un bouc émissaire en quelque sorte. «Maintenant, ça m'énerve qu'on tape sans arrêt sur Morel. Il me semble que la saison dernière, l'OM a fini second du championnat. Et qui était titulaire indiscutable à gauche ?» , a d'ailleurs indiqué Pierre Ménès, qui n'est pas connu pour avoir la langue dans sa poche.
Si Morel a encore réalisé une bonne performance défensive, lui qui n'est jamais avare dans l'effort, beaucoup ne retiendront que sa boulette sur le but encaissé par Marseille. Une erreur dont il devra rapidement se relever malgré les critiques, mais il commence désormais à en avoir l'habitude. Attention tout de même car cette saison le jeune Benjamin Mendy est à l'affût pour lui chiper sa place.
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