le 23/09/2013 à 20h46

Le Barça n'est plus esclave du tiki-taka

Messi pris dans la tenaille entre deux joueurs du Rayo Vallecano.
Il y a dix jours, Gerard Piqué avait expliqué que le changement d'entraîneur du FC Barcelone allait faire le plus grand bien à l'équipe. Notamment car les Catalans vont pouvoir se passer, de temps en temps, du tiki-taka, ce jeu fait de redoublement de passes courtes. Un débat relancé par le fait que le Barça a laissé samedi pour la première fois depuis cinq ans la possession du ballon à son adversaire.

Opposé à la Real Sociedad mardi, le FC Barcelone, coleader de Liga, se devra de gagner avec la manière. Le Barça, qui a dominé l'Europe entière ces dernières années par son jeu de passes et de possession (le "tiki-taka"), use et abuse des longs ballons et des contre-attaques depuis la nomination de son nouvel entraîneur Gerardo Martino.

Les long ballons pour se défaire du pressing

Un débat agite en effet la Catalogne sur la qualité de jeu d'une équipe qui a toutefois aligné six succès et deux matchs nuls toutes compétitions confondues depuis le début de saison. Samedi, Ã  l'occasion de son dernier succès samedi au Rayo Vallecano (4-0), le club blaugrana a laissé son adversaire avoir la possession du ballon (49% contre 51%). Une statistique impensable ces dernières années avec Pep Guardiola ou Tito Vilanova.

«C'était souvent difficile de remonter le ballon depuis notre propre but en jouant court et on avait l'alternative de jouer des ballons longs», a expliqué Martino en conférence de presse. Le coach catalan, qui tente de rendre son équipe moins prévisible, a ainsi justifié le recours aux ballons longs par le pressing exercé par le Rayo mais le débat continue, entretenu par les déclarations du défenseur central Gerard Piqué il y a dizaine de jours.

G. Piqué - «esclaves du tiki-taka»

«Avec Pep Guardiola puis Tito Vilanova, nous avons eu des entraîneurs issus du club. Nous avons peut-être abusé dans notre propre style, nous sommes devenus esclaves du tiki-taka. (...) Si nous sommes sous le pressing de l'adversaire, envoyer du jeu long n'est pas une hérésie. Cela change le jeu, cela lui donne de l'air», avait-il développé dans Extra-Time, supplément de la Gazzetta dello Sport.

«Je crois qu'on parle trop de cette question de la possession, a essayé de trancher le portier catalan Victor Valdes. Il ne faut pas en faire une fixation. En fin de compte, l'important, c'est que le Barça gagne. Nous essayons de maintenir notre style mais nous avons un nouvel entraîneur qui apporte de nouvelles choses.» Le Barça a beau être à la recherche de sa nouvelle identité de jeu, il est toujours invaincu cette saison.

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Par Ludovic Petrognani, le 23/09/2013 à 20h46
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