Cette fois c'est sûr, l'OM ne joue pas dans la cour des plus grands. Cet été, le recrutement de Dimitri Payet, Florian Thauvin et Giannelli Imbula notamment, avait laissé croire que les Marseillais s'étaient renforcés, qu'ils pourraient franchir un palier cette saison. Mais de toute évidence, l'écart qui les sépare des Parisiens et Monégasques est encore béant.
M. Valbuena - «pas prêt pour le haut niveau»
Les défaites concédées face à Monaco, Arsenal et Dortmund l'avaient déjà montré, celle contre Paris (1-2) dimanche soir a entériné l'idée. Le meneur de jeu et meilleur joueur de l'OM Mathieu Valbuena l'a d'ailleurs reconnu de son plein gré.
«C'est toujours pareil. On dit qu'il ne manque pas grand-chose, mais on perd. Ca prouve qu'on n'est pas une grande équipe. Quand on gagnait 1-0, on s'est reposé sur nos lauriers. A chaque fois, on croit qu'on fait de bonnes premières mi-temps et puis on se relâche. Ça prouve qu'on n'est pas encore prêt pour le haut niveau» , a asséné l'international français au micro de Canal+.
Baup pointe la jeunesse de son équipe
Ce qui a le plus frappé les esprits dimanche soir, c'est cette impression que les Marseillais, après une bonne première demi-heure, n'ont pas cherché à enfoncer la tête du PSG sous l'eau alors qu'ils menaient au score en supériorité numérique, qu'ils n'ont pas non plus cherché à gagner ce match, qu'ils ont été sans réaction pendant toute une mi-temps, tendant le bâton pour se faire battre.
Pour expliquer cette absence de grinta et de gnaque, Baup a mis en avant la jeunesse de ses joueurs. «C'était difficile de rivaliser. On a un projet à la fois de jeu et avec de jeunes joueurs. Cet impact physique et cette naïveté, tous ces détails qui font un match de haut niveau, il faut qu'on les apprenne. Notre équipe est jeune» , a plaidé l'entraîneur phocéen.
Pourtant, hier soir, Steve Mandanda (fautif sur le premier but), Rod Fanni (battu par Maxwell sur le premier but), André Ayew (auteur de la faute qui offre le deuxième but au PSG) n'étaient pas des perdreaux de l'année. Pas plus que Dimitri Payet, Mathieu Valbuena, Nicolas Nkoulou, Alaixys Romao... Et en face, le PSG a joué pendant une heure avec Marco Verratti et Adrien Rabiot au milieu, ou encore avec Marquinhos en défense centrale, trois joueurs de vingt ans et moins.
Paris et Monaco sont partis devant
Alors que la Ligue des Champions ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir (même si l'OM tentera de sauver son honneur lors du prochain match face à Naples), les coéquipiers de Mandanda vont désormais devoir se concentrer sur la troisième place en championnat qui leur permettrait d'espérer renouer avec elle la saison prochaine, à condition de passer les deux tours de barrages. Car avec déjà quatre longueurs de retard sur Monaco et Paris, il y a fort à parier que cet écart ne fera que croître au fur et à mesure de la saison...
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