Patrice Evra ne mâche pas ses mots. Dans un entretien accordé à Téléfoot, le latéral gauche de l'équipe de France s'en est directement pris à certains consultants ou journalistes : Rolland Courbis, Luis Fernandez, Bixente Lizarazu et Pierre Ménès. Les réactions de la Fédération française de football et de Didier Deschamps étaient très attendues. On a été déçu.
Convoqué par la FFF
Evra, qui était capitaine des Bleus lors du désastreux Mondial 2010 marqué par la tristement célèbre «grève du bus», ne devrait pas redorer son image de joueur arrogant et non performant en équipe de France avec cette violente sortie médiatique. Il vient en effet d'être convoqué par Noël Le Graët et Didier Deschamps, respectivement président de la FFF et sélectionneur français, pour s'expliquer sur ses accusations.
«Suite aux propos tenus par Patrice Evra dans le cadre d'une interview accordée à Téléfoot dans le prolongement du match France-Finlande, le Président Noël Le Graët et le sélectionneur Didier Deschamps, après avoir noté qu'aucune attaque n'avait été formulée à l'encontre de la FFF, de l'équipe de France, de son sélectionneur et de ses joueurs, ont décidé de demander à Patrice Evra de venir s'expliquer sur certaines déclarations visant des consultants de l'audiovisuel», a annoncé la FFF via un communiqué.
Deschamps comprend mais n'excuse pas
Invité à réagir à ce sujet, Deschamps a fait savoir qu'il comprenait son joueur mais ne l'excusait pas. «Je regrette les propos qu'a tenus Patrice Evra bien évidemment. J'ai découvert le contenu de l'interview ce matin. Après, je peux le comprendre sur le fond, on voit que c'est quelqu'un qui est à bout. C'est un problème de personnes en réalité. Entre Patrice Evra, Pierre Ménès et les trois autres cités. Avec le président (de la FFF, Noël Le Graët), on recevra Patrice Evra pour lui demander des explications», a réagi le sélectionneur tricolore sur le plateau de Canal+ ce dimanche soir.
«Je regrette ses propos. Il pouvait le penser, mais le dire, c'est autre chose. Je ne donne pas raison à Patrice Evra, mais ce n'est pas facile. C'est un dérapage, voilà . Je connais bien le joueur et l'homme aussi. J'aurais la même attitude avec un autre joueur. Je suis là pour protéger les joueurs et les défendre, mais je n'excuse pas tout», a-t-il poursuivi. On aura compris qu'il ne risque pas grand-chose...
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