le 12/11/2013 à 09h36

Lyon : alors que tout le monde le contredit, même dans son propre camp, Aulas maintient sa version des faits

Jean-Michel Aulas envers et contre tous.
Jean-Michel Aulas a-t-il réellement été frappé, ou même violemment bousculé, par Stéphane Ruffier dimanche à l'issue du derby ? Alors qu'il maintient sa version des faits, le président lyonnais est contredit à l'intérieur même de son propre camp. Les Verts, eux, voient rouge face au «shérif menteur» .

La nouvelle défaite dans le derby est difficile à digérer pour Saint-Etienne. Parce que subie dans les dernières secondes, elle fait mal. Et elle fait encore plus mal quand derrière, on accuse votre gardien d'avoir frappé un dirigeant lyonnais, et pas n'importe lequel : Jean-Michel Aulas. Alors que les Verts nient farouchement les accusations du président de l'OL, celui-ci maintient sa version des faits.

«Je me suis mis au milieu et mon souci n'était pas de faire le coup de poing. Je ne suis pas dans la même catégorie que Ruffier. Il est arrivé et m'a poussé dans le dos contre le mur», insiste JMA dans les colonnes de L'Equipe ce mardi. Problème, Aulas est aujourd'hui contredit à l'intérieur même de son propre camp.

Le médecin de l'OL n'a pas vu d'échanges de coups

«Ça part de moi, reconnaît le médecin de l'OL, Emmanuel Orhant, dans Le Parisien. Ça fait onze ans que je suis dans le foot et onze ans que je gagne à Saint-Étienne. J'ai eu le tort de le faire remarquer. Je m'en suis excusé immédiatement. J'ai voulu m'expliquer avec Fabrice (Grange, l'entraîneur des gardiens de l'ASSE), que je connais. Ensuite, il y avait de l'adrénaline, mais au final tout le monde calmait tout le monde. Le président déclare ce qu'il veut, mais je n'ai pas été agressé et il n'y a pas eu d'échange de coups.»

De son côté, Ruffier continue d'être très remonté après le «shérif menteur» . «Une échauffourée a commencé sans moi. Au moment où j'arrive dans le couloir, je vois Fabrice Grange (l'entraîneur des gardiens de Saint-Etienne) poussé par pas mal de monde autour de lui. Je me retrouve alors pratiquement à ses côtés. Et là, Monsieur Aulas arrive pour faire son shérif. Comme d'habitude. (...) Je l'ai tout simplement repoussé d'une main, comme peut-être une dizaine de joueurs se sont repoussés dans le couloir. Ni plus, ni moins», explique l'ancien Monégasque dans les colonnes de L'Equipe.

Romeyer a les preuves qu'Aulas ment

«A aucun moment, je ne lui ai porté un coup de poing, encore moins par-derrière, insiste Ruffier. Je l'ai juste repoussé, ça, oui. Mais c'est du Jean-Michel Aulas tout craché. Christophe Galtier, mon entraîneur, a très bien parlé après le match quand il a dit que «s'il y a en France un président qui a l'art de retourner les événements en sa faveur, c'est bien Monsieur Aulas» . Ce n'est pas la première fois, et pas forcément lors d'un derby. Sauf que là, Monsieur Aulas est allé trop loin. Ses propos sont très déplacés, honteux et scandaleux ! Monsieur Aulas est un menteur.»

Les images des caméras de surveillance devraient faire toute la lumière sur cette histoire. Et là encore, elles devraient donner tort à Aulas si on en croit Roland Romeyer. «C'est n'importe quoi, affirme le co-président des Verts. Je le dis simplement car j'ai des preuves. On m'a signalé une provocation dans le couloir des vestiaires avec notre entraîneur des gardiens et M. Aulas s'en est mêlé. Je suis allé voir Stéphane et il m'a assuré qu'il n'avait mis aucun coup, ce que j'ai contrôlé avec la vidéo surveillance. Il y a la preuve et elle a été renforcée par les délégués du match par la suite.» Si Romeyer dit vrai, Aulas va devoir être très fort pour continuer à tenir sa version.

Que pensez-vous de toute cette affaire ? Qui dit la vérité, qui ment d'après vous ? N'hésitez pas à réagir dans la rubrique Commentaires ci-dessous.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 12/11/2013 à 09h36
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