Après le petit tremblement de terre qui a secoué la cité phocéenne ce week-end avec le limogeage d'Elie Baup, Vincent Labrune et José Anigo étaient attendus ce lundi en conférence de presse pour s'expliquer sur cet épisode. Les deux hommes ont évoqué leurs ambitions pour les prochaines semaines avec notamment le choix de placer le directeur sportif olympien sur le banc jusqu'à la trêve hivernale.
Baup, le premier responsable
Si Labrune a tenu dans un premier temps à remercier Elie Baup, il s'est montré lucide sur le récent bilan de ce dernier. «Vendredi, on a touché le fond dans le jeu et l'état d'esprit. On est tous coupables, mais le premier responsable c'est l'entraîneur. J'ai attendu le plus possible mais avec le staff, on n'avait plus de solution. C'est le rôle d'un dirigeant de prendre des décisions parce que j'avais la conviction qu'on ne pouvait pas s'en sortir à long terme» , a déclaré le président phocéen.
Interrogé sur une éventuelle fracture au sein du vestiaire, Labrune a préféré parler «d'états d'âme» de certains joueurs. Des états d'âme qu'il assure vouloir effacer au plus vite avec la nomination de José Anigo sur le banc pour les quatre prochaines rencontres. «J'ai l'impression ces dernières semaines que quelques-uns ont oublié qu'ils portaient le maillot de l'OM, et je pense que José est le plus à même de rappeler à tout le monde les enjeux qui sont les nôtres, le passé de ce club, son histoire ses ambitions et le degré d'exigence qui est le notre» , a-t-il expliqué.
Anigo n'a pas eu le choix
Désigné pour relancer le club phocéen, 5e au classement à 9 points du podium, Anigo n'a d'ailleurs pas vraiment eu le choix. «Il m'a expliqué que j'étais salarié du club et que je n'avais pas le choix. Dans l'urgence, je devais prendre l'équipe» , a indiqué le nouveau coach de l'OM. De retour une nouvelle fois sur le banc d'un club qu'il considère comme sa «2e famille», le directeur sportif olympien va donc devoir trouver les mots justes pour remettre ses joueurs sur de bons rails et changer l'état d'esprit.
«Tout n'est pas à jeter. Il y a des choses qui se sont un peu évaporées chez certains. Ce que je leur ai dit, c'est que la sanction de Baup, ils en étaient responsables. Je ne suis pas là en Père Fouettard» , a-t-il affirmé. Habitué aux critiques depuis de nombreuses années, Anigo devrait en tout cas être à l'aise avec la pression. Reste à savoir si ses choix tactiques et son discours sont capables de relancer des joueurs dont le moral semble être au plus bas.
Pas encore de short-list établie
Anigo dispose en tout cas de quatre matchs face à Dortmund, Lyon, Toulouse et Bordeaux. Pas simple... S'il indique ne pas se projeter sur une éventuelle prolongation de son expérience après la trêve hivernale, son président assure de son côté ne pas avoir «le début d'une short-list pour un nouvel entraîneur» . Autant dire qu'en cas de réussite dans sa mission, Anigo pourrait bien faire durer le plaisir un peu plus longtemps...
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