L'Italie coincée dans le même chapeau que les nations africaines et sud-américaines lors du tirage de la Coupe du monde qui l'a ensuite placée dans le groupe de la mort avec l'Uruguay et l'Angleterre... Naples pour un petit but et la Juventus Turin en terrain miné éliminés de la Ligue des Champions... La pilule a du mal à passer de l'autre côté des Alpes.
Platini accusé de tous les maux
La semaine passée, une partie de l'Italie avait torpillé la FIFA mais aussi Michel Platini, accusant ce dernier d'avoir fait un cadeau à la France au détriment de la Squadra Azzurra en offrant un groupe facile aux Bleus après avoir procédé à un pré-tirage inhabituel pour savoir quelle nation européenne ne serait pas dans le même chapeau que les autres. Le président de l'UEFA n'est pourtant pas responsable du Mondial et entretient des relations concurrentielles avec Sepp Blatter et conflictuelles avec Jérôme Valcke...
Ce jeudi, la presse italienne s'en est de nouveau pris à Platini, jugé responsable de l'élimination des Bianconeri après leur défaite à Galatasaray (0-1). En Une, Tuttosport n'a pas hésité à titrer «Merci Michel» , mettant en cause le président de l'UEFA et parlant de diktat à propos de l'instance européenne qui a obligé à jouer le match mercredi après-midi malgré l'état déplorable du terrain et les conditions météo exécrables, alors que l'arbitre et les deux équipes étaient d'accord pour remettre le match à une date ultérieure.
Sans détour, les médias accusent Platini d'avoir favorisé l'élimination de la Juve ! Quand on sait l'amour de Platoche pour le club bianconero où il a écrit les plus belles pages de sa carrière en club... Un brin de mauvaise foi, car en réalité, l'UEFA aurait probablement pris la même décision quels que soient les clubs impliqués. Le temps était compté car le tirage au sort des 8es de finale est programmé dès lundi, et le règlement indique qu'un match reporté doit être reprogrammé le lendemain après-midi.
L'intégrité physique des joueurs n'était pas assurée
Toutefois, la FIFA a prouvé ces derniers temps qu'il était toujours possible de s'accommoder des règlements et la Juve aurait aimé que l'UEFA en fasse de même... D'autant que la presse italienne avance un argument très juste : étant donné les conditions de jeu, si le match a été arrêté mardi soir à la 30e minute et reporté pour préserver l'intégrité physique des joueurs, en quoi celle-ci était-elle assurée le lendemain ?
De son côté, l'entraîneur turinois Antonio Conte a lui aussi râlé contre cette parodie de match. Cela peut se comprendre. Mais il a aussi reconnu que la faute incombait avant tout au club piémontais qui aurait dû faire le nécessaire lors des cinq premières journées pour ne pas se retrouver en position de jouer sa peau lors de l'ultime journée...
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