le 14/01/2014 à 17h38

Ballon d'Or 2013 : les facteurs qui influent les votes et tous les classements détaillés

Pour Michel Platini, Franck Ribéry peut se sentir floué. Si seuls les journalistes avaient voté comme par le passé, le Munichois aurait en effet obtenu le Ballon d'Or en 2013. Alors faut-il revenir en arrière et oublier les sélectionneurs et les capitaines pour désigner le lauréat ? Au regard de certains votes, la question mérite d'être posée...

« Pendant 50 ans, le Ballon d'Or a tenu compte du palmarès sur le terrain. Là, c'est basé sur la performance globale des joueurs. Si un Espagnol ne gagne pas en 2010 et que Ribéry ne gagne pas cette année alors qu'il a tout gagné, ça pose problème. Il y a un petit quelque chose qui a changé dans le Ballon d'Or depuis qu'il est passé à la FIFA. » Michel Platini ne comprend toujours pas comment le Ballon d'Or a pu échapper à Franck Ribéry en 2013.

Une chose est sûre aujourd'hui, si seuls les journalistes avaient voté comme c'était le cas par le passé, le Munichois aurait obtenu la plus belle des récompenses individuelles. Alors, faut-il revenir en arrière et oublier les sélectionneurs et capitaines des sélections pour désigner le lauréat ? La question mérite d'être posée.

Ronaldo oublie Messi et Ribéry, Messi vote pour trois Barcelonais

Surtout lorsqu'on regarde le détail des votes. C'est ainsi que l'on remarque un fort esprit de camaraderie chez plusieurs d'entre eux... Didier Drogba a notamment voté pour son compatriote Yaya Touré, devant Lionel Messi et Cristiano Ronaldo. Le sélectionneur espagnol a lui voté pour Xavi en un, et Andres Iniesta en deux. Le capitaine des Pays-Bas Robin Van Persie a aussi voté pour un de ses compatriotes, Arjen Robben.

Le tableau de la FIFA fourmille d'exemples similaires : le Colombien Mario Yepes a voté pour Radamel Falcao, le sélectionneur polonais Nawalka Adam pour Robert Lewandowski, le capitaine gallois Williams Ashley pour Gareth Bale. Capitaine du Portugal, Cristiano Ronaldo, qui sera finalement l'heureux élu, avait donc le droit de voter lui aussi. Son trio : Falcao, Bale, Özil. Vous l'aurez compris, pas de point donné donc à Lionel Messi ou Franck Ribéry... Or, objectivement, Falcao, Bale et Özil ont-ils effectué une meilleure année que l'Argentin ou le Français ? Evidemment, non. Même chose chez Messi, qui a voté pour... trois Barcelonais : Iniesta, Xavi et Neymar.

Un voire deux votes supplémentaires ?

Bien sûr, Ribéry n'a pas seulement été pénalisé par ce copinage. Plus célèbres, plus médiatiques, Ronaldo et Messi ont aussi été plébiscités par les "petits" pays. Voilà pourquoi aujourd'hui il apparaît nécessaire de revoir le mode d'attribution du Ballon d'Or. En ne faisant donc voter que les journalistes ? Ce serait déjà mieux. Le copinage peut là aussi exister, mais il est tout de même bien moins important que chez les sélectionneurs et capitaines.

Mais d'autres solutions sont possibles aussi. Comme celle de procéder à plusieurs votes. C'est-à-dire voter à nouveau une fois les trois finalistes désignés, voire quand il ne reste plus que deux candidats. Mais les sélectionneurs et capitaines répondront peut-être qu'ils n'ont pas que ça à faire, surtout quand on se rappelle que le 15 novembre, date de clôture des votes initialement prévue, seuls 40% d'entre eux avaient répondu à l'appel.

Mieux définir les règles d'attribution ?

Mieux définir les règles d'attribution du Ballon d'Or est également une piste. En établissement des critères précis par exemple : 1/ Les performances individuelles, 2/ Les titres remportés en club et en sélection éventuellement, 3/ Le comportement du joueur sur et en dehors du terrain, etc. Aujourd'hui, « les distinctions sont accordées pour les performances sur le terrain et pour le comportement d'ensemble, que ce soit sur le terrain ou en dehors », indique simplement l'article 3 des règles d'attribution de la FIFA. C'est vague mais en même temps, n'en déplaise à certains dont Michel Platini, il n'est pas précisé que les titres remportés dans l'année entrent en ligne de compte...

Enfin, il existe une dernière solution, plus radicale celle-là : en finir purement et simplement avec le Ballon d'Or, récompense individuelle pour un sport collectif. Certaines voix, dont celle du manager d'Arsenal Arsène Wenger, l'ont déjà réclamé.

+ Voir le règlement du FIFA Ballon d'Or 2013


TABLEAU : Le classement des 6 premiers du FIFA Ballon d'Or 2013

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TABLEAU : Position et nombre de fois sur le podium des 6 premiers du FIFA Ballon d'Or 2013

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TABLEAU : Le détail des votants du FIFA Ballon d'Or 2013

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+ Voir le détail complet des votes du FIFA Ballon d'Or 2013

Par Pierre-Damien Lacourte, le 14/01/2014 à 17h38
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