«Le jeu, je n'en ai rien à foutre quand je vois ce qu'il s'est passé ce soir. Public, c'est bien le mot. Ce ne sont pas des supporters. Ça me désole de voir ça.» Après la victoire de son équipe face à Guingamp dimanche dernier (1-0), acquise dans la douleur avec un but de Salomon Kalou dans le temps additionnel, René Girard était remonté après les supporters lillois, ou plutôt le public lillois, comme il a pris soin de le faire remarquer.
Florent Balmont aussi l'avait mauvaise après avoir entendu le kop nordiste scander le nom de Rudi Garcia, ou encore ceux de Gervinho, Hazard et même De Melo. «Je suis remonté, ne cachait pas le milieu de terrain lillois. Ils ont montré leur mécontentement, ont voulu nous piquer. Mais il fallait protéger ce groupe. Les jeunes ont besoin de notre soutien, de la solidarité des anciens. Je leur ai fait comprendre. La discussion a été respectueuse, mais ferme. (...) Je suis un peu impulsif, ça ne me gêne pas de dire ce que je pense. J'ai recadré les choses, sainement. J'espère qu'ils ont compris qu'on donnait tout.»
«Un gros manque de respect pour son travail»
Pour Girard, la plaie n'est toujours pas refermée. Une semaine plus tard, l'ex-entraîneur de Montpellier reste marqué par ce qu'il a vécu au stade Pierre-Mauroy, comme le fait remarquer Balmont, encore là pour prendre la défense du successeur de Garcia.
«Il est très marqué. Pour moi, c'est un gros manque de respect pour son travail. Son prédécesseur a fait du très bon boulot. Mais le coach a fait beaucoup pour nous. Ce n'était pas facile en début de saison. Il a donné une âme à l'équipe, un côté guerrier, sans lesquels cette année aurait vraiment été difficile. S'il avait eu à sa disposition des joueurs qu'on a connus ici par le passé, il aurait eu d'autres résultats évidemment, note Balmont dans Le Parisien. Je ne dénigre pas notre effectif actuel, mais on a moins de qualité que les années précédentes.»
Moins de qualité il est vrai, mais aussi des joueurs très loin de leur meilleur niveau, notamment dans le secteur offensif (Martin, Mendes, Roux). Et comme le public lillois a été habitué au beau jeu et aux buts ces dernières saisons…
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