«Bien sûr, pour le moment je suis plus pessimiste qu'optimiste, c'est clair. Contre les Pays-Bas, c'était la dernière liste avant les 30 et je n'ai pas eu d'explication», confiait Samir Nasri (26 ans) il y a quelques semaines sur le plateau du Canal Football Club.
Pas convoqué lors de la réception des Pays-Bas en amical début mars (2-0), le milieu offensif de Manchester City est conscient qu'il a très peu de chances de faire partie de la liste des 23 joueurs retenus par Didier Deschamps pour la Coupe du monde. Lucide, l'ancien Marseillais ne s'en donne aujourd'hui que 30%.
Nasri n'aime pas la mentalité française
«Pour être honnête, si j'avais à évaluer me chances aujourd'hui, ce serait 70/30 contre moi. Si j'arrive à avoir Didier Deschamps au téléphone et que nous avons une discussion honnête, je saurai où j'en suis. Je pourrais savoir : OK, j'ai fait ça mal. Je dois changer ceci ou cela pour aller à la Coupe du monde», a-t-il confié dans un entretien accordé au Telegraph. Problème, le sélectionneur de l'équipe de France a récemment estimé qu'il n'avait pas à se justifier et ce n'est pas son dernier tacle envers les Français qui augmentera ses chances d'être convoqué...
«Depuis quelques temps en France, si vous êtes un footballeur professionnel, votre image est très mauvaise. Il y a une crise économique en France. Le gens pensent que les footballeurs ont trop d'argent, qu'ils sont arrogants, mal élevés. Ce n'est pas bien. Si vous êtes issus d'une communauté, c'est encore pire. La France a beaucoup changé. Je n'aime pas ça. J'aime l'Angleterre, j'aime Londres. C'est très fort pour moi d'être ici. C'est l'endroit où je peux imaginer mon futur», a assuré l'ex-Gunner qui aurait peut-être préféré jouer la Coupe du monde avec l'Angleterre...
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