«C'est une femme, elle peut faire croire aux hommes un certain nombre de choses.» L'intervention de Claude Michy, président du Clermont Foot, était censée apaiser la situation après le départ précipité d'Helena Costa, qui a quitté le club avant même d'avoir dirigé son premier entraînement. La Portugaise de 36 ans se voulait discrète sur les raisons de son départ. Mais la sortie misogyne du président a eu l'effet inverse.
Le directeur sportif pris pour cible
L'ex-coach de l'équipe féminine d'Iran n'a pas tardé à réagir. Dans un communiqué, elle fait part de sa surprise et sa colère quant aux propos de Claude Michy et charge le directeur sportif Olivier Chavagnon, peu enclin à lui souhaiter la bienvenue en Auvergne. «Il est inadmissible qu'un entraîneur apprenne le recrutement de joueurs par le secrétariat, via une liste de joueurs soumis à des tests médicaux» , se défend-elle, loin d'avoir fini sa diatribe.
«Tu me fatigues»
«Le directeur sportif, qui était en vacances, n'a répondu à aucun de mes mails ou de mes messages. Après lui avoir demandé des explications, il m'a été répondu par mail : 'Tu me fatigues avec tes mails, (…), je ne suis pas a ta disposition'» , poursuit-elle. Elle aurait ensuite demandé à Claude Michy de prendre parti, et aurait pris la ferme décision de s'en aller face au peu de réaction de ce dernier.
Peu de réaction, c'est un doux euphémisme. Helena Costa raconte en effet que, le jour de la reprise de l'entraînement, lundi 23 juin, elle a demandé un numéro de téléphone valide à un membre du club pour le contacter après plusieurs jours sans nouvelles de sa part. Et de conclure, dans son communiqué : «Tout cela révèle un manque total de respect et un amateurisme du club.» Une version bien différente de celle livrée par Claude Michy devant les médias, lui qui semblait tomber des nues après avoir appris la nouvelle.
Selon vous, Helena Costa a-t-elle bien fait de claquer la porte du Clermont Foot ? Pour en débattre, rendez-vous dans l'espace «Publiez un commentaire» ci-dessous…