La rencontre s'annonçait compliquée sans Thiago Silva, suspendu, ni Neymar, blessé. La soirée a viré au drame national. Le Brésil est éliminé de son Mondial, battu à plate couture par l'Allemagne en demi-finales (1-7). La Seleçao vient d'enregistrer la pire défaite de son histoire. Jamais elle n'avait perdu avec six buts d'écart, depuis sa défaite contre l'Uruguay (0-6)… en 1920 !
La sélection de Luis Felipe Scolari a sombré dès le premier acte. À la mi-temps, la Mannschaft menait déjà 5-0 ! Du jamais vu dans le dernier carré d'un Mondial. Plusieurs centaines de spectateurs quittaient déjà l'enceinte de Belo Horizonte, quand d'autres laissaient couler des torrents de larmes dans les tribunes. Et les sifflets ont raccompagné les joueurs au vestiaire à la mi-temps, comme à la fin du match. Le but tardif d'Oscar, sauvant l'honneur, n'a même pas suscité le moindre applaudissement…
Scolari responsable, David Luiz demande pardon
Promu capitaine en l'absence de Thiago Silva, le défenseur David Luiz était inconsolable sur la pelouse au coup de sifflet final. «On voulait faire plaisir au peuple brésilien mais on n'y est pas arrivé. Je demande pardon à tout le peuple brésilien. Le rêve est fini» , a-t-il bredouillé au micro de beIN Sport. Le gardien auriverde, Julio Cesar, a lui aussi vécu une soirée apocalyptique. «Il est très difficile d'expliquer l'inexplicable. Tout était beau pour nous jusqu'à présent. Merci au peuple brésilien pour tout le soutien qu'il nous a apporté jusque là» , a-t-il souligné.
Le Mondial n'est pourtant pas terminé pour les Brésiliens, qui joueront samedi la petite finale face au perdant entre l'Argentine et les Pays-Bas. Le sélectionneur Luiz Felipe Scolari veut déjà endosser l'entière responsabilité de cet échec. «Qui a fait le choix des joueurs ? C'est moi. Qui a fait les choix tactiques ? C'est moi. Le seul responsable, c'est moi» , a-t-il martelé en conférence de presse. «On va continuer et faire honneur à notre maillot lors du match pour la 3e place» , a-t-il achevé.
Des débordements constatés…
Hors du stade, des débordements, minoritaires, ont été constatés. Sur la plage de Copacabana, à Rio de Janeiro, où deux écrans géants étaient installés, des violences ont éclaté à la mi-temps du match. BeIN Sport confirmait via Twitter que les forces de l'ordre ont dû intervenir et évacuer la plage. Les autorités vont devoir veiller au grain cette nuit, pour éviter tout débordement…
David Luiz en pleurs après le coup de sifflet final
Le trophée ne restera pas au Brésil en 2014...
Les jeunes supporters ne s'attendaient pas à un tel naufrage
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