le 09/07/2014 à 22h54

Brésil : critiqué de toutes parts, Scolari a encore une mission à remplir

L'Allemagne a ridiculisé le Brésil de Scolari.
Depuis son retour à la tête du Brésil en novembre 2012, Luiz Felipe Scolari n'avait pas encore connu la défaite. La gifle reçue face à l'Allemagne (1-7) en demi-finale a exacerbé les critiques qui couvaient depuis le début du Mondial. Taxé d'incompétence, insulté, le sélectionneur brésilien n'entend pas pour autant partir prématurément…

Loin de fuir ses responsabilités, Luiz Felipe Scolari s'est présenté comme l'unique responsable du calvaire vécu par le Brésil face à la Mannschaft. «Qui a fait le choix des joueurs ? C'est moi. Qui a fait les choix tactiques ? C'est moi. Le seul responsable, c'est moi», a-t-il plaidé en conférence d'après-match. «C'est la pire défaite de ma carrière, en tant que joueur ou entraîneur», a-t-il poursuivi.

Le technicien italo-brésilien espérait ainsi éviter un éventuel réquisitoire des médias contre ses hommes. Mais il s'est par la même occasion exposé ouvertement aux critiques et aux accusations, dans un pays souffrant d'une violente gueule de bois.

Un «con, vaniteux et ridicule»

La plus virulente est sans conteste celle de Wagner Ribeiro, l'agent de Neymar. Sur Twitter, il s'est attaqué à l'ancien sélectionneur du Portugal. «Six critères pour devenir sélectionneur du Brésil :
1- Entraîner la sélection du Portugal et ne rien gagner.
2- Aller à Chelsea et se faire virer.
3- Aller entraîner en Ouzbékistan.
4- Revenir au Brésil entraîner une grosse équipe et la faire descendre en deuxième division.
5- Demander sa démission 56 jours avant la fin du championnat pour "échapper" à le relégation.
6- Être un vieux con, arrogant, dégoûtant, vaniteux et ridicule
» , a-t-il posté ce mercredi. Wagner Ribeiro n'a pas expliqué ce qui avait motivé cette acerbe diatribe. Ni, par un autre moyen, si son compte avait été piraté.

Scolari ne baisse pas les bras

Pourtant, le Mondial du Brésil n'est pas encore terminé. La Seleçao disputera samedi (22h) la petite finale, face à l'Argentine ou les Pays-Bas. Et Luiz Felipe Scolari ne démissionnera pas avant. «Nous avons encore du travail. Nous avons un engagement avec la CBF (la Fédération brésilienne de football) jusqu'à la fin de la Coupe du monde. Et la fin de la Coupe du monde, c'est samedi.», a-t-il martelé en conférence de presse ce mercredi. «C'est après cela que sera défini quelque chose.» Mais son futur devrait s'écrire loin du Brésil, où les supporters ne devraient pas pardonner la défaite historique de sitôt.

Et pour vous, Luiz Felipe Scolari doit-il quitter son poste de sélectionneur ? Pour en débattre, rendez-vous dans l'espace «Publiez un commentaire» ci-dessous…

Par Maxime Deloffre, le 09/07/2014 à 22h54
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