L'affaire aura animé l'intersaison côté lensois. Le dénouement n'est pas forcément des plus rassurants pour les supporters du Racing Club de Lens. La DNCG avait refusé l'accès du club à la Ligue 1 sous réserve du versement des dix millions d'euros promis par Hafiz Mammadov. Aujourd'hui, interdits de recrutement, les dirigeants artésiens attendent quatre millions d'euros de l'Azerbaïdjanais. Qu'ils pourraient ne jamais voir.
Une puissance financière désormais endettée
La Voix du Nord rapporte ce dimanche que l'actionnaire du club serait dans une situation financière particulièrement délicate. Celui qui a fondé Baghlan Group, un conglomérat qui regroupe des activités liées aux domaines du pétrole, du gaz, mais aussi des transports, aurait du plomb dans l'aile.
La situation actuelle tirerait sa source de 2012, lorsque Baghlan Group contracte un emprunt de 150 millions de dollars (111 millions d'euros) à rembourser en trois ans, avec un taux d'intérêt de 14,75 % ! Mais depuis le mois de décembre, les impayés se succèdent.
La Bank of Azerbaïdjan aussi dans le marasme
Quatorze, 6 puis 12 millions d'euros ne sont pas réglés à temps, malgré des versements sortis de la poche même de Mammadov. Comme avec le RC Lens, l'homme d'affaires promet de régler ses dettes, mais rien ne parvient. Et les dettes s'accumulent. La Bank of Azerbaïdjan, aux mains de sa famille, est elle aussi en manque de liquidités. Et c'est elle qui devait verser les 10, puis les 4 millions d'euros au club de Ligue 1.
Autant dire que le dénouement risque de fortement déplaire aux dirigeants lensois, qui entrevoient un départ de leur principal actionnaire. Tout du moins un retrait temporaire, comme ce fut le cas cet été. Pour éviter de s'endetter un peu plus lourdement.
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