L'année de transition a viré au supplice. Démis de ses fonctions avant même la fin de saison, David Moyes n'a pas su prolonger l'héritage pesant de Sir Alex Ferguson. Et n'a pas tardé à se plaindre de la mission impossible qui lui était fixée, dans une interview accordée au Daily Mail récemment. L'arrivée de Louis Van Gaal doit permettre de tourner la page. Le plus rapidement possible…
Manchester en plein doute
«Manchester United est le club le plus puissant d'Angleterre et a le plus grand stade de Premier League. Mais le succès d'un club se base essentiellement sur ses résultats sur le terrain» , a résumé l'ancienne gloire du club, Paul Scholes, à The Independent. Et la défaite d'entrée des Mancuniens, à domicile contre Swansea (1-2), n'a pas chassé ses craintes.
«Quand Sir Alex gagnait trophée sur trophée, cette médiocrité était impensable» , relaye-t-il. Et médiocrité s'associe à un phénomène qui risque d'être douloureux pour les Red Devils : une longue période de disette, comparable à celle vécue par Liverpool lors des deux dernières décennies. «. Ca me rend malade de critiquer un club pour lequel j'ai dédié ma carrière de footballeur. Mais MU pourrait sombrer de la même manière que les Reds dans les années 1990.»
Dix ans à ronger son frein
Le club entraîné par Brendan Rodgers sort d'une phase compliquée : aucun titre de champion depuis 1990, seulement deux Coupes entre 1990 et 2000. Les Reds ont su se ressaisir, symbolisé par un sacre en Ligue des Champions en 2005, et une place de dauphin en Premier League la saison passée. Mais les dix années de souffrance, que prédit désormais Paul Scholes ont de quoi faire frémir.
Pour «enrayer ce déclin» , le milieu de terrain ne voit pas beaucoup d'échappatoire. «Il faut recruter cinq joueurs pour résoudre une situation qui semble désespérée» , conseille-t-il. Et pas n'importe lesquels : Sami Khedira, Angel Di Maria, Xabi Alonso, Mats Hummels et Raphael Varane. Essentiellement des défenseurs et des milieux de terrain à vocation défensive (exception faite de Di Maria). On n'imaginait pas Paul Scholes aussi défaitiste. A moins qu'il ne s'agisse de lucidité ?
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