Double champion de France en titre, le Paris Saint-Germain semble promis à un nouveau sacre en Ligue 1. D'autant plus après l'été agité vécu par l'AS Monaco, présenté comme son principal rival. Si les Parisiens peuvent redorer le blason tricolore sur la scène européenne, sa toute puissance au niveau national déplaît fortement à Noël Le Graët.
Des budgets indécents
Interrogé par le quotidien Le Parisien ce vendredi, le président de la Fédération française de football n'a pas mâché ses mots. «Monter un budget de 200 M€ ou 450 M€ et pourquoi pas 600 M€ demain, est-ce que ça sert à quelque chose ? Il y a peut-être une limite à établir» , estime-t-il. Cette saison, le budget du PSG est de 480 millions. Plus du double de celui de Monaco, deuxième à ce classement, qui est à «seulement» 170 millions d'euros, et supérieur à celui combiné des 13 derniers clubs du championnat.
«Je ne suis pas sûr qu'on ait besoin d'autant d'argent pour construire une équipe de foot» a ensuite asséné l'ancien maire de Guingamp. En Europe, le PSG n'est pourtant pas une exception, et s'est même montré raisonnable cet été, en ce qui concerne le marché des transferts. Seulement 50 millions d'euros dépensés, en partie en raison du fair-play financier, contre 170 M€ pour Manchester United ou encore 157 M€ pour le FC Barcelone.
Une concurrence en berne
Quant à trouver un concurrent, «même pas en rêve» rétorque Le Graët. «Un rival pour le PSG signifierait avoir un club repris par des investisseurs extérieurs, ce qui n'est pas forcément ma tasse de thé.» L'été étonnamment calme de l'AS Monaco de Dmitri Rybolovlev et le feuilleton des millions d'euros promis par Hafiz Mammadocv au RC Lens peuvent soutenir ses propos…
Qu'ils soient qataris, russes ou azerbaïdjanais, les investisseurs étrangers ne plaisent donc pas au patron de la FFF. Des «gens de passage» , dixit Le Graët. Les prochaines réunions avec Nasser Al-Khelaifi risquent d'être agitées, au moment où le président du PSG s'est fendu d'une attaque en règle contre le fair-play financier, limitant son expansion.
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