le 09/09/2014 à 09h03

OM : pour gérer le cas Bielsa, Labrune suivra-t-il les conseils d'Aulas ?

Aulas a un avis très clair sur la gestion du cas Bielsa.
Après la sortie médiatique fracassante de Marcelo Bielsa la semaine dernière, durant laquelle il traitait notamment son président de menteur, Vincent Labrune réfléchit à une sanction à l'encontre de son entraîneur. Pour Jean-Michel Aulas, le président de l'OM ne peut pas laisser passer ça.

«Le bilan de ce marché des transferts est négatif. Je crois que le président m'a fait des promesses qu'il savait intenables.» Le 4 septembre dernier, Marcelo Bielsa n'y allait pas de main morte pour faire partager sa déception au sujet du mercato estival qui venait de refermer ses portes et un Vincent Labrune qui lui aurait menti à maintes reprises.

La vente de Mendes ou le recrutement de Doria n'auraient ainsi pas été décidés par le nouvel entraîneur de l'Olympique de Marseille. Forcément mis à mal par la sortie médiatique fracassante de son technicien, Labrune réfléchit aujourd'hui à une sanction à l'encontre de l'Argentin. Pour Jean-Michel Aulas, son homologue marseillais ne peut pas laisser passer ça.

«Une grenade à la main»

«Quel que soit le fond des déclarations de Bielsa, sur la forme, c'est impossible à accepter, avance le président de l'OL dans Le Parisien. On ne peut pas travailler sereinement si le directeur de la production (l'entraîneur) se met à déglinguer sa hiérarchie ! Traiter ses dirigeants de menteurs, c'est une faute lourde, tout comme remettre en cause une stratégie qui a coûté beaucoup d'argent.»

«Ça mérite une sanction grave, poursuit Aulas. C'est sûr que ça ne peut pas rester en l'état. Je n'irais pas jusqu'au licenciement, même si je maintiens que ça relève de la faute lourde. Moi, je déciderais d'une mise à pied. Quand vous en arrivez à traiter vos dirigeants de menteurs, vous tenez une grenade à la main. Et ça va forcément se reproduire.»

«Labrune sait que le personnage Bielsa est imprévisible»

De licenciement, il n'en est a priori pas question. D'une part, Labrune aurait probablement pris sa décision immédiatement après les faits et, d'autre part, le président marseillais continue d'apprécier Bielsa, qui se donnerait toujours à fond dans ses nouvelles fonctions.

«Ses états d'âme envers Labrune ne se font pas ressentir dans son investissement au quotidien. Labrune sait que le personnage Bielsa est imprévisible. Mais Labrune aime l'entraîneur Bielsa, c'est l'essentiel», a fait savoir un proche du président marseillais sur RMC. C'est déjà ça...

Que pensez-vous des déclarations d'Aulas ? Bielsa mérite-t-il une "sanction grave" ? N'hésitez pas à réagir dans la rubrique «commentaires» ci-dessous.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 09/09/2014 à 09h03
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