Après quatre journées de Ligue 1, le RC Lens pointe à une honorable 11e place avec six points obtenus contre Lyon (1-0) et Reims (4-2). On pourrait presque croire que tout va bien pour les Sang et Or en s'arrêtant au terrain. Sauf que le club nordiste connaît des difficultés financières et n'a pu obtenir la moindre recrue cet été, la faute à un chèque de 4 millions d'euros d'Hafiz Mammadov qui tarde à arriver.
Le RCL dispose d'une garantie bancaire
«Le staff et les joueurs font un travail remarquable, mais on sait tous que ce sera trop court sur une saison pleine. Ça oui, ça m'empêche de dormir. Mais je n'ai aucune inquiétude sur l'avenir financier du RC Lens» , a déclaré Gervais Martel dans les colonnes de la Voix des Sports. Interdit de recrutement par la DNCG tant que cette somme n'est pas arrivée dans les caisses du club, le RCL est, d'après son président, hors de danger financièrement jusqu'en juin.
«Nous avons une garantie bancaire de "première demande" de la Bank of Azerbaïdjan, dont Hafiz Mammadov n'est plus actionnaire. En cas de défaut de paiement, les fonds seront versés dans les cinq jours, comme le veulent les règles internationales. S'il envoie ces 4 M€, nous ne lèverons pas cette garantie» , a expliqué Martel à L'Equipe. En clair, l'Etat azerbaïdjanais se substituerait à la Bank of Azerbaïdjan en cas de défaut de paiement et honorerait un premier versement de 4 millions d'euros, ainsi que celui de 14 millions attendu pour le 15 janvier prochain.
Martel n'a pas menti
Mais pourquoi Mammadov tarde à verser ces 4 M€ ? Martel évoque un «problème interne, géopolitique et personnel» , mais il n'en veut pas à son actionnaire majoritaire. «Sans lui, il n'y aurait plus de RC Lens, car le club aurait déposé le bilan» , a-t-il avoué. Ce retard de paiement pose toutefois bien des problèmes au patron de Lens, très critiqué après avoir annoncé plusieurs fois cet été que l'argent allait arriver. «Mais l'argent n'est pas arrivé. Et on m'a, à l'époque, traité de menteur, a regretté Martel. Mais je suis là pour assumer.»
Si Martel assume, il n'est en revanche pas question d'un départ. Et encore moins d'un renvoi. «Si Hafiz Mammadov voulait me virer, ça lui prendrait une minute» , a-t-il lancé. Le patron du RCL continue donc de travailler d'arrache-pied pour la survie du club et plusieurs joueurs sont déjà prêts à signer lors de l'arrivée de 4 M€ : le joker Landry Nguémo, ainsi que Samuel Atrous et Alaeddine Yahia, dont les prolongations de contrat ne peuvent être validées par la DNCG. En attendant, Antoine Kombouaré fait avec les moyens du bord, interdisant les tacles et les contacts rugueux à l'entraînement pour éviter de réduire un effectif déjà mince...
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