Si Karim Benzema s'est particulièrement signalé samedi avec un but et une passe décisive, si Steve Mandanda a sorti un arrêt de très grande classe face à Cristiano Ronaldo en début de seconde période, un autre joueur a crevé l'écran côté français face au Portugal (2-1) : Raphaël Varane.
A seulement 21 ans, le défenseur du Real Madrid s'impose comme le patron de la charnière centrale de l'équipe de France. S'il n'a pas encore le même statut en club, en sélection en revanche, Didier Deschamps lui accorde désormais une confiance aveugle. L'ancien Lensois lui a bien rendue samedi soir.
Deschamps même plus surpris
Toujours bien placé, comme sur cette frappe de Cristiano Ronaldo qui prenait le chemin des filets en fin de match qu'il contre in extremis, rapide, solide dans les duels, précieux dans le jeu aérien, appliqué à la relance, Varane a rendu une copie parfaite au Stade de France. Une performance de tout premier plan bien évidemment saluée par Deschamps après la rencontre, même si ce dernier ne semble même plus surpris.
«Il a une assurance, une confiance et il va vite, sait comment se placer. Tant mieux pour lui et tant mieux pour nous», soulignait le sélectionneur tricolore à l'issue du match. «Ils sont Français, tant mieux mais quand vous êtes titulaires dans de grands clubs comme la Juventus et le Real Madrid à 20, 21 ans, c'est hors normes», ajoutera ensuite Deschamps au sujet de Varane et Paul Pogba, lui aussi auteur d'un bon match.
Larqué bluffé
Même Jean-Michel Larqué, pourtant pas habitué à délivrer les compliments facilement, était bluffé après la rencontre. «Raphaël Varane était titulaire au Real Madrid et il s'est blessé. Pepe et Ramos ont pris le poste en défense centrale et ça a bien marché. Evidemment, derrière, Carlo Ancelotti a hésité à le remettre dans l'équipe. Mais à chaque fois qu'il doit faire appel à Raphaël, Ancelotti n'a aucun doute. Il sait qu'il a un titulaire en puissance et que Varane est du niveau des deux autres», souligne le consultant de RMC.
«On le voit, dans un match de ce niveau-là : il est parfait. Il réussit le match parfait, poursuit Larqué. Au-delà de la relance, là où il nous bluffe, c'est sur l'aspect défensif. Il y a cette intervention délicate dans la surface sur Cristiano Ronaldo. Il est là, il ne panique pas et il lui prend le ballon dans les pieds. C'est un joueur très facile mais qu'on ne passe pas facilement.» Varane avait tout bon samedi soir.
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