le 13/10/2014 à 10h32

Monaco : Jardim pointe la mentalité française et ne s'éternisera pas sur le Rocher

Jardim se défend face aux critiques
Treizième de Ligue 1 avec l'AS Monaco, Leonardo Jardim connaît un début de saison délicat sur le Rocher. Cependant, l'entraîneur du club de la Principauté estime que les critiques à son égard sont dures, tout comme celles visant Joao Moutinho. De toute manière, le technicien portugais ne devrait pas rester très longtemps...

Après neuf journées de championnat, l'AS Monaco de Leonardo Jardim pointe à la treizième place avec onze points de retard sur le leader marseillais. Logiquement, l'entraîneur monégasque n'a pas échappé aux critiques, surtout après avoir remplacé un Claudio Ranieri auteur d'une très belle saison 2013-2014, avec une deuxième place décrochée l'année de la remontée en Ligue 1.

Jardim ne connaît pas Baup, Anigo et Gillot

Face aux critiques, Jardim se défend et pointe du doigt la mentalité française. «Quand ça ne gagne pas, les gens visent l'entraîneur, c'est partout pareil. Et quand c'est un coach portugais peu connu, c'est plus facile, explique Jardim dans les colonnes de L'Equipe. On ne me connaît pas ici mais, vous savez, au Portugal, les entraîneurs français ne sont pas très connus non plus. Moi, je connaissais qui ? René Girard et Laurent Blanc. Demandez-moi qui entraînait l'OM et Bordeaux l'an passé, je n'en sais rien.»

Le coach de l'ASM poursuit. «Savez-vous qui entraîne Guimaraes ou Braga ? On regarde d'abord son pays, c'est normal. Mais j'ai l'impression qu'en France, les gens sont nationalistes : ils défendent beaucoup leurs compatriotes, moins les étrangers.» Son prédécesseur Claudio Ranieri était étranger et pourtant populaire en France. Et puis Laurent Blanc et certains de ses collègues français ne sont pas non plus toujours épargnés par les critiques.

Moutinho n'est «ni James, ni Fekir, ni Pastore, ni Ben Yedder»

En tout cas, le coach de l'ASM ne se sent pas assez soutenu. Et il pense la même chose pour son compatriote Joao Moutinho. «En France, dès qu'un étranger arrive, on attend qu'il marque et fasse des passes décisives. Moutinho ne fait ni l'un ni l'autre, il est un "deuxième milieu" depuis toujours, comme Kondogbia, assure Jardim. Ce n'est ni James, ni Fekir, ni Pastore, ni Ben Yedder : ce n'est pas un joueur de passes, de surface et de décision.»

Depuis son arrivée en France en 2013, l'ancien milieu du FC Porto a inscrit un but et délivré six passes décisives en championnat. Et il ne faut donc pas s'attendre à le voir affoler les statistiques sur les pelouses de Ligue 1. Jardim assure en revanche qu'il ne peut pas se passer d'un élément comme Moutinho, qui «est précieux à la récup' du ballon, peut jouer tous les trois jours, met beaucoup d'intensité et peut jouer partout au milieu.»

Seulement deux ans à Monaco ?

Si Jardim considère que les critiques sont sévères, en rappelant au passage le changement de projet de Monaco, il assure vouloir mener à bien sa mission. C'est-à-dire terminer sur le podium en fin de saison pour décrocher une qualification en Ligue des Champions. Après ? Le Portugais ne devrait rester qu'une saison de plus. «Je pense que je resterai le temps de mon contrat, deux ans, mais la vie est bizarre. Comment parler du futur ?» , lance-t-il. En tout cas, il ne semble pas vouloir s'éterniser dans la Principauté.

Que pensez-vous des propos de Jardim ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Publiez un commentaire» ...

Par Romain Rigaux, le 13/10/2014 à 10h32
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