le 13/10/2014 à 22h05

Lille : la Ligue Europa pèse déjà dans les jambes, Michel Seydoux pointe du doigt l'OM et Bordeaux...

Lille paye l'accumulation des matchs...
Lille a beau être un habitué des Coupes d'Europe, le rajeunissement forcé de son effectif et un budget limité le font tituber. Le président Michel Seydoux l'assure, le LOSC jouera à fond la Ligue Europa. Mais derrière cette belle utopie un aveu d'impuissance s'éveille…

Oubliez Yohan Cabaye, Ludovic Obraniak, Gervinho ou plus encore Eden Hazard. Depuis son titre de champion de France en 2011, Lille n'a eu cesse de devoir vendre pour ne pas plomber ses finances. A l'image du départ de Salomon Kalou, meilleur buteur du club en 2013-14, cet été. Un «rajeunissement d'effectif» , pour ne pas dire appauvrissement, auquel est confronté René Girard…

Les Dogues ont les jambes lourdes

Si Lille a laissé filer son ticket pour la Ligue des Champions, battu par le FC Porto en barrages, il s'est retrouvé dans un groupe corsé en Ligue Europa (Everton, Wolfsburg, Krasnodar). Un calendrier chargé et des matchs relevés qui n'arrangent pas la vie du LOSC. Le président Michel Seydoux voit déjà des répercussions néfastes sur ses joueurs.

«Aujourd'hui, les joueurs du LOSC comptent déjà, après deux mois de compétition à peine, 6 matchs de plus que la majorité de leurs adversaires. Et ça, ça se sent et ça se paie» , a-t-il plaidé sur le site des Dogues. Une réalité sportive qui se paye en Ligue 1. «Hormis le PSG qui n'évolue pas dans la même catégorie que les autres, seuls Marseille et Bordeaux, deux formations qui ne jouent pas de compétitions européennes, nous devancent. Et ce n'est sans doute pas un hasard.»

Contraint de se serrer la ceinture

Une réalité sportive doublée d'une réalité économique qu'il dénonce, comme le Stéphanois Bernard Caïazzo ce dimanche. «Il ne s'agit pas d'un manque d'ambition, ce serait très mal connaître le football que de dire ça. Non, c'est une réalité liée aux moyens et aux effectifs des clubs français.» Les clubs français n'ont pas les moyens de dimensionner leurs effectifs pour se garantir d'être performants sur les deux tableaux», taclant au passage le système fiscal français…

«Nous sommes sans cesse dans l'obligation de surperformer pour exister dans cette compétition, face à des clubs qui possèdent – et on ne le dit pas assez souvent – des budgets et des masses salariales bien supérieurs aux nôtres» , assène-t-il en guise de conclusion. Un discours à deux visages : Lille veut jouer la Ligue Europa, mais les désagréments risquent d'affecter ces nobles ambitions…

Le coefficient UEFA en tremble déjà, alors que la France est repassée devant la Russie lors de la dernière journée européenne. Certains chroniqueurs fourbiront les armes face à ce message, presque de désespoir, mais qui résume parfaitement la situation angoissante du football français.

Et vous, partagez-vous le point de vue de Michel Seydoux ? Pour en débattre, rendez-vous dans l'espace «Publiez un commentaire ci-dessous» …

Par Maxime Deloffre, le 13/10/2014 à 22h05
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