Le match entre Nice et Bastia (0-1) s'est terminé dans la confusion samedi soir, avec l'envahissement du terrain par des supporters niçois après le coup de sifflet final. Alors que les autorités avaient interdit tout signe faisant référence à l'île de Beauté aux abords du stade, le deuxième gardien bastiais Jean-Louis Leca a brandi un drapeau corse devant le kop niçois au terme de la rencontre.
Ce geste a mis le feu aux poudres. S'en est suivie une échauffourée entre plusieurs joueurs des deux camps. Tandis que les supporters bastiais avaient été interdits d'effectuer le déplacement, des supporters azuréens sont alors descendus sur la pelouse pour se mêler aux hostilités. Le calme est revenu après plusieurs minutes...
Modesto et Géronimi défendent Leca
Leca (29 ans), par qui les frictions sont arrivées est allé s'excuser auprès des officiels après les échauffourées. Pour autant, les Bastiais l'ont défendu. «Un drapeau corse, ce n'est pas une insulte. Ce geste n'était pas une provocation vis-à-vis du public, mais c'était en rapport à l'arrêté (préfectoral). Les politiques ne font pas de sport, ils prennent des décisions et ce sont eux qui font dégénérer les matchs» , a plaidé le défenseur François Modesto.
«Est-ce que montrer le drapeau d'un pays, d'une région, d'un club, c'est interdit» , s'est aussi interrogé Pierre-Marie Géronimi ? La question sera probablement débattue prochainement devant la Commission de discipline de la LFP... Cette vision n'est en tout cas pas partagée par le capitaine niçois Didier Digard.
Digard et Rivère condamnent Leca
«Une provocation ? Franchement, c'est un petit mot pour définir un comportement pareil. Nos supporters avaient été irréprochables. Quand je l'ai vu, j'ai voulu le faire sortir mais il voulait que tout le monde le voie. Il a fait un geste stupide et il a tout gâché» , a-t-il estimé. Même son de cloche pour le président Jean-Pierre Rivère qui ne cautionne pas l'envahissement du terrain mais considère que Leca aurait dû se passer de cette "provocation" .
Une quinzaine d'interpellations
Samedi, une quinzaine de supporters niçois ont été interpellés. Quatre à la suite des incidents survenus au coup de sifflet final et une dizaine avant la rencontre pour des dégradations et outrages perpétrés dans un bus. «Il n'y a pas eu de confrontation avec la police. Les forces de l'ordre ont protégé les joueurs pour les aider à sortir du terrain. En revanche, à ce moment-là, certains supporters se sont battus entre eux. Il y a eu quelques blessés légers et quatre personnes interpellées» , a confirmé le directeur départemental de la sécurité publique des Alpes-Maritimes, Marcel Authier. Le dossier va désormais tomber dans les mains de la Commission...
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