Les renforts se faisaient attendre. Pour avoir chambré un Suédois en pensant marquer le but de la qualification, l'international Espoirs français Layvin Kurzawa est la cible d'innombrables critiques. D'autant plus avec l'élimination des Bleuets, privés de l'Euro 2015. Et c'est là que le bât blesse.
Kurzawa épicentre des critiques
L'élimination concédée en fin de rencontre a cristallisé les tensions, ressurgies sur le geste malheureux du Monégasque. «On était dans le chambrage, la moquerie, et le chambrage s'est retourné contre eux» , s'est permis le président de l'UEFA Michel Platini sur France Info. «Nos jeunes joueurs soi-disant talentueux (...) affichent toujours cette même attitude « racailleuse». Et l'attitude de Kurzawa va tout aggraver», poursuit le chroniqueur de RMC Daniel Riolo.
Monaco protège son poulain…
De retour sur le Rocher, Kurzawa peut en revanche compter sur le soutien du club, qui tente de désamorcer la situation. A commencer par son entraîneur Leonardo Jardim. «Les jeunes font plus d'erreurs que les autres. Ceux qui en sont les responsables sont les clubs, les éducateurs, les dirigeants» , reportant la faute sur les responsables français. Moins polémique, son coéquipier Valère Germain fait plus simple. «Je le connais depuis le centre de formation, il n'est pas comme ça, je le sais» .
Kurzawa «n'a tué personne», tout est «exagéré»
Toutes les critiques ne se valent pas, et à ce jeu-là Raymond Domenech fonce sans détour. «On se dit qu'il est débile, on se demande où il a mis son cerveau» , a-t-il asséné dans les colonnes du Monde. Un commentaire renvoyé en pleine figure par Christophe Dugarry, sur Canal+ ce dimanche. «Que Domenech s'acharne sur un gamin, c'est une honte. On parle de quelqu'un qui a demandé sa compagne en mariage après l'élimination de l'Euro 2008, (…) et qui avait lu la lettre de ses joueurs faisant grève, s'est emporté l'ancien Tricolore.
D'autres s'élèvent pour atténuer la polémique. «Il n'a tué ni violé personne» , résumait Christophe Galtier en conférence de presse. «Layvin Kurzawa est donc devenu (…) la nouvelle odieuse petite racaille du football français. Je trouve tout ça très exagéré», a renchéri Pierre Ménès.
Depuis l'évènement, Layvin Kurzawa est en tout cas resté silencieux et rentré discrètement à Monaco. La meilleure solution sans doute, alors que le débat se poursuit. Le risque est que cet épisode perdure. Pascal Praud a le mot de la fin : «Layvin Kurzawa, jeune espoir de talent, va traîner comme un boulet son écart de comportement» .
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