Carlo Ancelotti ne garde pas forcément un bon souvenir de son passage au Paris Saint-Germain. Il faut dire que l'ancien coach parisien ne sentait pas la confiance de ses dirigeants après une saison 2011-2012 terminée à la deuxième place derrière Montpellier. Et le début d'exercice suivant n'a pas été beaucoup plus brillant, d'où l'ultimatum de la direction parisienne.
«Si tu ne gagnes pas, tu pars»
«Après notre défaite contre Nice en championnat (2-1, 1er novembre), trois jours avant le dernier match de groupe en Ligue des Champions contre Porto, le club a pensé à changer d'entraîneur. Son erreur a été de le dire à l'entraîneur. Tu ne peux pas dire à un entraîneur : 'Si tu ne gagnes pas, tu pars'. (…) Là, le club a cassé notre relation», a expliqué l'Italien dans les colonnes de L'Equipe.
Ancelotti avait donc anticipé sa décision de quitter Paris, avant de sauter sur l'occasion lorsque le Real Madrid cherchait le remplaçant d'un certain José Mourinho. Là encore, l'ancien manager de Chelsea ne regrette pas ce choix, lui qui aime travailler avec des joueurs de la classe de Karim Benzema, un joueur incomparable…
Ronaldo meilleur qu'Ibra
«Au regard des caractéristiques de Ronaldo et Bale, il n'y a pas meilleur que Karim pour les compléter, a assuré l'entraîneur du Real. C'est difficile de remplacer Karim au regard du jeu qu'il produit ici. On peut trouver un avant-centre plus efficace que lui, mais il n'aidera pas l'équipe comme Karim l'aide. Il a une qualité dos au but que les autres n'ont pas. Il est unique. Je pense que Karim pourrait même être milieu de terrain offensif, numéro 10.»
Rassurez-vous, Ancelotti n'a pas oublié d'encenser Cristiano Ronaldo, au-dessus de son ancien buteur au PSG : «Ibra est le deuxième ! (Il sourit) En vérité, c'est difficile d'établir un classement. J'ai entraîné des joueurs fantastiques : Zidane, Maldini, Pirlo. Mais Cristiano est très efficace. Il est bon du pied droit, du gauche, de la tête. Ibra est plus instinctif, il peut, peut-être, s'énerver plus facilement» , a comparé le technicien de 55 ans.
Car c'est bien «CR7» et ses buts qui ont permis à Ancelotti de soulever sa troisième Ligue des Champions en tant qu'entraîneur après celles remportées avec le Milan AC (2003 et 2007). La «Coupe aux grandes oreilles», soit le rêve des dirigeants parisiens. Mais c'est finalement le rêve de la direction madrilène que l'Italien est parti réaliser avec la fameuse «décima» (dixième Ligue des Champions de l'histoire du Real). A croire que Nasser Al-Khelaïfi aurait dû se montrer plus patient…
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