Il y a bien longtemps que les supporters de l'Olympique de Marseille ne s'étaient pas autant régalés à voir évoluer leur équipe. Catastrophique la saison dernière, aussi bien en terme de résultats que de jeu, le club phocéen n'avait pas non plus emballé grand monde lorsque Elie Baup avait décroché une deuxième place en Ligue 1 à l'issue de l'exercice 2012-2013. Et les fans olympiens ne sont pas les seuls à prendre du plaisir, les joueurs aussi.
D. Payet - «un régal de jouer comme ça»
«Même notre gardien prend du plaisir, lâche Dimitri Payet dans les colonnes de L'Equipe. Steve (Mandanda) touche beaucoup plus de ballons, on repart de derrière, on construit. C'est un régal de jouer comme ça.» Et cela se voit. Les Marseillais jouent, combinent et tentent des choses que l'on ne voyaient pas les saisons précédentes. Ils font le spectacle et c'est ce qu'attendent tous les fans de ballon rond se déplaçant pour voir jouer leur équipe.
Dès lors, on comprend pourquoi le public marseillais a rapidement adopté Marcelo Bielsa, arrivé durant l'été. L'apport du technicien argentin pour l'OM, mais aussi pour le spectacle de notre Ligue 1, est indéniable. «Courir partout, tout le monde peut le faire, mais courir en même temps... Dans un pressing comme le nôtre, s'il y en a un qui se loupe, ça se voit tout de suite» , explique le Réunionnais. Un pressing qui demande donc de gros efforts à l'entraînement. «On le travaille au moins une fois par semaine, en s'adaptant au système de l'équipe qu'on va jouer» , ajoute-t-il.
Proche des joueurs et un bourreau de travail
Un travail qui finit par payer comme en témoignent les résultats de Marseille cette saison. Et dire que Bielsa ne possède pas l'effectif dont il rêvait, comme il n'a pas hésité à le déclarer publiquement devant les médias, quitte à provoquer un séisme dans la cité phocéenne. «Il a dit qu'il n'avait pas eu les recrues qu'il attendait, mais la recrue, c'était lui, note Payet. Il nous parle énormément, nous demande comment on va, nous montre qu'il a confiance en nous.» Ceux qui disent que le coach marseillais n'est pas proche de ses joueurs ont donc tort...
Assez distant avec les journalistes, qu'il ne regarde toujours pas en conférence de presse, même s'il semble de plus en plus détendu avec eux, El Loco n'est pas si fou que ça alors ? «S'il est fou, c'est dans le travail. Il n'arrête jamais, il décortique le moindre détail, il revoit nos matchs. Ses méthodes sont différentes, on voit bien que ce ne sont pas des méthodes françaises» , ajoute Payet. Des méthodes qui permettent à l'OM d'être en tête de la Ligue 1 avec sept points d'avance sur le PSG et huit victoires consécutives avant d'affronter Lyon dimanche (21h).
Des titulaires toujours sous pression
Un nouveau test après Saint-Etienne (2-1) pour l'OM, dont le onze de départ ne devrait encore une fois pas trop évoluer. Mais en ne changeant pas une équipe qui gagne, Bielsa ne risque-t-il pas de mettre ses titulaires un peu trop en confiance ? «Impossible ! A Guingamp (1-0), le coach m'a sorti au bout d'une heure alors que je me sentais bien, lance Payet. Il m'en a parlé après. Il y a eu deux courses défensives que je n'ai pas faites... Dès que quelqu'un ne fait pas les efforts ou à un coup de moins bien, il sort.» Florian Thauvin peut aussi en témoigner, lui qui était sorti face aux Verts suite à un mauvais repli défensif sur le but stéphanois.
Et vous, que pensez-vous des méthodes de Bielsa et du jeu pratiqué par l'OM cette saison ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Publiez un commentaire» ...