A priori, remplacer Brandao dans l'effectif de l'AS Saint-Etienne ne mettait pas une énorme pression sur les épaules de Ricky van Wolfswinkel. Et pourtant, l'attaquant prêté par Norwich City a réalisé un mauvais début de saison. Un seul petit but marqué sur les 12 premières journées de Ligue 1… Un total largement insuffisant pour celui que l'on présentait comme un «serial buteur» à son arrivée dans le Forez.
Caïazzo regrettait déjà
De quoi laisser Bernard Caïazzo perplexe : «Pour l'instant, je reste sur ma faim, comme tous les supporters. On me l'avait présenté comme l'un des vingt meilleurs buteurs d'Europe. Après, il faut assumer et être solidaire des décisions qui se prennent. Tout le monde a le droit à l'erreur. On a le droit de se tromper» , avait regretté le président du comité de surveillance de l'ASSE le mois dernier, prêt à admettre le flop.
Ce même dirigeant qui, quelques jours plus tard, avait critiqué la fâcheuse tendance du Néerlandais à «se tourner systématiquement vers l'arbitre après un duel pour exprimer sa surprise» . Autant dire que l'ancien joueur du Sporting Portugal était déjà dans le collimateur de la direction stéphanoise, ce qui lui a plutôt réussi.
Un deuxième but et des progrès
Malgré son profil de joueur de surface moins mobile que les Erding, Hamouma ou Monnet-Paquet, «RVW» a prouvé qu'il pouvait aussi s'adapter au dispositif de Christophe Galtier. Illustration lors de son entrée en jeu face à l'Inter Milan en Europa League (1-1, le 6 novembre) lorsque l'attaquant de 25 ans a bien failli donner la victoire à l'ASSE sur un exploit personnel. Trois jours plus tard, c'est encore le Néerlandais qui venait conclure un beau mouvement stéphanois pour inscrire son deuxième but en championnat et éviter une défaite cruelle à domicile contre l'AS Monaco (1-1).
Du coup, le discours de Bernard Caïazzo a subitement changé : «Ce joueur ce n'est pas Brandao. C'est un joueur de mouvements, de déplacements, qui a une grande intelligence de jeu mais pas le même style que le Brésilien. Il y a un travail à faire avec lui à l'entraînement» , a estimé le dirigeant sur RMC.
L'option d'achat fixée à…
«Je pense que le coach (Christophe Galtier) a bien joué le coup en le prenant. Il y a un travail à effectuer et on voit qu'il prend ses marques et de plus en plus confiance. Vous savez, ce n'est pas simple de débarquer en Ligue 1 pour un étranger. En plus, il a dû digérer son déménagement, la naissance de son bébé, le fait de jouer tous les trois jours… Je pense qu'il peut réussir. Mais aujourd'hui, on n'a pas encore trouvé le gros buteur qui peut tout changer.»
Celui que l'on appelle désormais «Ricky» a redonné espoir à Bernard Caïazzo, mais il en faudra beaucoup plus pour le convaincre de lever l'option d'achat fixée à six millions d'euros.
Selon vous, «RVW» a-t-il le potentiel pour convaincre l'ASSE de le conserver à ce prix ? N'hésitez pas à réagir dans la rubrique «commentaires» ci-dessous.