L'affaire n'a échappé à personne. Le président de l'Olympique de Marseille Vincent Labrune et son directeur général Philippe Perez ont été placés en garde à vue ce mardi matin. Les dirigeants olympiens ont notamment été entendus dans le cadre du transfert en 2010 d'André-Pierre Gignac, recruté à Toulouse pour 18 millions d'euros.
A l'époque, l'OM était présidé par Jean-Claude Dassier et Vincent Labrune en était le président du Conseil de surveillance, un poste qui lui faisait valider toutes les opérations financières du club. Les enquêteurs soupçonnent des rétrocommissions au bénéfice d'intermédiaires à l'occasion du transfert de Gignac. Le club phocéen a réagi ce mardi après-midi au sujet de cette affaire.
Margarita Louis-Dreyfus croit en son équipe dirigeante... et en la justice
«Vincent Labrune et Philippe Perez, président et directeur général de l'Olympique de Marseille, répondent depuis ce matin aux questions des enquêteurs. Les auditions de ce jour s'inscrivent dans un travail d'investigation entamé il y a près de 2 ans portant notamment sur les conditions autour d'anciens transferts de joueurs. Depuis l'ouverture de cette enquête, le club et ses dirigeants n'ont cessé de collaborer avec la justice et de contribuer à la manifestation de la vérité», rappelle l'OM dans un communiqué.
«L'actionnaire du club, Margarita Louis-Dreyfus, a réitéré aujourd'hui sa détermination pour que l'Olympique de Marseille soit géré dans le respect des règles professionnelles et éthiques et a exprimé sa confiance la plus absolue dans l'actuelle équipe dirigeante ainsi que dans le système judiciaire français», poursuit le club phocéen.
D'autres transferts étudiés à la loupe
Pour rappel, Jean-Claude Dassier, président de l'OM de 2009 à 2011, et Pape Diouf, à la tête du club de 2004 à 2009, ont eux aussi été placés en garde à vue. Car la justice n'enquête pas seulement sur le transfert de Gignac. Les transactions concernant les départs de Didier Drogba (2004, pour Chelsea) et de Samir Nasri (2008, pour Arsenal), et l'arrivée de Souleymane Diawara (2009, en provenance de Bordeaux), seraient elles aussi étudiées de près par les enquêteurs.
C'est cette même enquête qui avait déjà conduit l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) à perquisitionner plusieurs bureaux du centre d'entraînement de l'OM le 16 janvier 2013.
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