Placé en garde à vue pendant 36 heures comme ses successeurs Vincent Labrune et Jean-Claude Dassier dans le cadre de l'enquête sur des transferts douteux à l'OM, l'ancien président marseillais Pape Diouf a été relâché par la police de Marseille mercredi soir. Fatigué, mais parfaitement serein, il s'est exprimé ce jeudi face à la presse pour clamer son innocence.
P. Diouf - «on ne me reproche rien»
«On ne me reproche rien dans cette affaire. En 36 heures de garde à vue, j'ai été interrogé par des policiers très aimables, mais qui ne m'ont présenté aucun document signé par moi, ou propos, ou virement, ni rien que je doive expliquer» , a-t-il affirmé, avant d'expliquer avoir servi "de pédagogue" aux policiers, pour leur expliquer comment fonctionnait un club professionnel et les transferts.
Diouf leur a expliqué le football
«Mais il n'y a pas eu l'ombre d'un grief. (...) Je ne me suis pas senti concerné par les intitulés, comme extorsions de fonds, associations de malfaiteurs, etc.» Diouf leur a répondu comment se faisait un recrutement, se passait le marché des transferts, «comme nous aurions pu le faire autour d'un café» , a-t-il lancé. «Ils m'ont posé des questions sur d'éventuelles rétrocessions mais (...) le mot rétrocession m'est totalement étranger» , a-t-il poursuivi.
P. Diouf - «j'ai fait confiance à José Anigo»
L'ancien dirigeant olympien a aussi dû s'expliquer sur le transfert de Samir Nasri à Arsenal ou de Thomas Deruda. «Sur ce sujet, j'ai fait confiance à mon directeur sportif (José Anigo), qui me disait qu'il fallait le faire signer comme deux ou trois jeunes» , a-t-il botté en touche. «J'ai laissé des comptes totalement propres à l'OM. Je n'ai aucune casserole judiciaire» , a-t-il conclu. Diouf a en revanche confié être sorti très fatigué de sa garde à vue et avoir eu besoin d'une douche bouillante pour refaire surface, comme l'aurait fait une personne violentée.
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